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 Arsène Carlier [Fiche terminée]

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Arsène Carlier

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Arsène Carlier
Facile à dire, acide à faire.
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Arsène Carlier [Fiche terminée] Vide
MessageSujet: Arsène Carlier [Fiche terminée]   Arsène Carlier [Fiche terminée] EmptyLun 22 Mar - 6:48

Dossier - 02X0527-3018

    Nom : Carlier.
    Prénom(s) : Arsène Bérénice Maximilia.
    Surnom : un seul et unique, vraiment peu avouable, mais qui siffle systématiquement derrière ses pas une fois qu’elle s’est assez éloignée… Arsenic.
    Âge : 38 ans.

    Métier : Professeur du deuxième cycle – cycle B, chargée des matières « Savoir vivre et bonne manière » et « Français-Orthographe ».
    Lieu de vie : Raimyo – Uptown.
    Lieu de travail : Arkmeen – Maegna Institut.
    Loge : Lux.

Qui êtes-vous ?

    Caractère :

      L’on pourrait se contenter de dire qu’Arsène est une Dame. Seulement, elle en bouderait. Parce que c’est son devoir d’apprendre à quiconque en a le besoin la façon dont il faut la traiter – comprenez : avec tous les égards qui lui sont dus.
      La froideur de ses sourires et de ses regards, ses doigts entrecroisés, forment le canevas d’une bride qui ne se desserre jamais, et rappellent le jugement qu’elle porte sans cesse, sur les individus plus que sur les choses. Elle est une créature étrange, presqu’entièrement faite de rigueur et de dureté, qui n’a d’intérêt qu’en la perfection de la mise, de la conduite, de l’expression orale comme écrite, qui ne saurait se montrer indulgente trop longtemps ; mais qui, franchement, gagnerait à laisser là purisme et psychorigidité.

      Arsène a quelquefois la pantomime de ces originaux qui battent furieusement l’air, qui poursuivent ce qu’eux seuls peuvent voir ou comprendre ; l’erreur n’est pas tant de courir après des vanités, puisque tout le monde le fait, que de courir après des vanités révolues, tombées en désuétude et qui, sans aucun doute, n’auront jamais la moindre place dans les modes du présent et du futur. Pourtant, Arsène sait ce que doit être la bonne société d’aujourd’hui : le fondement en est le principe de la tapisserie humaine, au mutisme contemplatif et servile. Les mots ne doivent plus trahir l’esprit, les gestes ne doivent servir que la stricte bienséance. C’est chez elle une conviction profonde.
      Et l’extrémisme que l’on perçoit souvent dans ses paroles a de quoi laisser perplexes les plus éveillés.

      En outre, sa réputation n’est plus à faire, et il demeure en apparence trop peu de « sots récalcitrants » pour mettre en doute la qualité de son enseignement.
      Son désir de créer des pions à tout prix étouffe en elle la moindre étincelle d’intelligence, et parfois, sa langue tragiquement incisive déconcerte ceux qui aimeraient la voir au service d’une tout autre cause.

      L’on murmure très bas qu’Arsène n’a pas toujours fait du perfectionnisme une arme sanglante… qu’elle tient en réalité son hystérie occasionnelle et ses colères trop noires d’un veuvage qu’elle vit encore très mal. Et c’est curieusement sa monomanie qui empêche généralement de la croire véritablement mauvaise – en lui donnant souvent l’air d’un automate sans conscience ni sensibilité.

      Du reste, l’aura terrifiante dont elle se drape, en plus de la faire paraître odieusement narcissique, rend impossible toute approche intime. Il semble qu’elle apprécie la solitude et les longs instants de réflexion. Ceux-ci dessinent sur son front le trait cruel d’une déception constante et créent même de temps à autre l’illusion d’une figure sans rachat.

    Physique :

      Lors des jours heureux, une quiétude gracieuse assagit ses lèvres et ses paupières, leur donne l’inflexion d’un sourire singulier qui varie peu. Les iris outremer arborent parfois l’éclat d’une note secrète ; la douce inclinaison du visage et la chute lente des lourdes boucles peuvent présager l’existence de quelqu’intérêt.
      La première fois, il est presqu’immanquable de lui trouver une expression de bienveillance charmante. La première fois.
      Parce que le désenchantement et l’incompréhension ne tardent jamais à rouler sur les esprits sensibles. Ce peut être le fouet de sa voix, qu’elle a belle et cruelle ; la maîtrise et la sévérité prodigieuses de sa démarche, le souffle orgueilleux de ses jupons noirs, qui vont et qui viennent derrière elle ; le claquement de langue, guillotine des âmes faibles, qui fait s’élever un nez trop fier, mais si droit.
      Il est nécessaire de la regarder un peu mieux, de l’entendre puis de l’écouter, pour admettre que la douceur de sa figure n’a rien d’un leurre volontaire, qu’il aurait simplement fallu ne pas s’illusionner, pour admettre qu’elle n’avait rien promis, et que sa bouche, austère et foncée, est en réalité le trait du plus profond mépris.

      Quand les jours d’Arsène noircissent, la placidité de son visage n’est plus garantie. En fait, elle est anéantie sans appel. C’est une main aux ongles longs et assombris, qui glisse lentement sur sa gorge frémissante de colère. C’est un sourcil qui se courbe comme une nuque que l’on brise. Puis les yeux, méchamment froncés, cessent d’être bleus. C’est une vague scélérate de haine et de lances d’obsidienne ; en avant la pique où l’on s’empale, ce regard n’a rien d’un gouffre où l’on se noie.

      Finalement, il est plus agréable de la contempler de loin. De profil ou de dos. Assise, les mains sous de ravissantes manchettes de dentelle. C'est une femme grande et bien faite. Tout en nuances ; un raffinement certain dans la mise, une discrétion élégante dans la parure ; une peau lumineuse qui embrasse une longue chevelure dont la pâleur figure le vague à l’âme d’une lune nuageuse.

    Tranche de vie :

      Pourtant, la vie d’Arsène avait commencé sous d’excellents auspices, auréolée du prestige – inaltérable, aurait-on dit – d’une longue lignée française. La famille dont elle était issue, à laquelle l’on ne connaissait pas de disgrâce, avait tissé l’estampe lumineuse d’une alliance entre modestie et majesté, et gardé les conflits à distance en revendiquant sans cesse sa neutralité – avec cette habileté qui écarte les calomnies par trop malséantes.

      « Mais enfin, c’est l’indulgence de ses parents qui a commencé de les perdre. Un époux qui ne peut faire d’enfants, pensez-vous… »
      A voix basse.
      Une jeune femme longeait le couloir tapissé à pas nerveux. Magistralement coiffée d’un grand chapeau à voilette, elle était au bras d’un homme plus vieux, semblait-il, et qui promenait un regard appréciateur sur les boiseries. Tous deux étaient vêtus de noir, mais sans aucune mesure dans la mise.
      « Je crois, ma chère, dit l’homme avec détachement, qu’Arsène ne se serait jamais permis une telle fantaisie si elle n’avait pas eu deux frères admirablement constitués et très disposés à assurer la persistance de leur lignée.
      — Allons bon, vous dites encore qu’elle est une femme réfléchie ?
      — Ma chérie, vous conviendrez du moins qu’Arsène pouvait se le permettre. Et puis, ses folies sont charmantes. Un mariage d’amour entre deux partis avantageux c’est ma foi…
      Un rire discret fit frémir les moustaches prétentieuses de l’homme.
      Désormais, son drame est complet. Monsieur est mort, et je crains qu’elle ne se remarie jamais. Mais c’est étrange, j’y pense, qu’il n’ait jamais fait appel à nos excellents médecins avant son départ – trop brusque, trop brusque.
      — Oui, oui, c’est étrange, admit la femme impatientée. Mais peut-être a-t-il menti et ne voulait-il tout simplement pas d’enfants… Ou bien, Arsène n’ét…
      — Ne nous engageons pas dans des réflexions trop triviales, ma chérie. »

      Le nez de la jeune femme eut un soupir dédaigneux.
      Plusieurs portes filèrent derrière eux, et ils finirent le visage mi-grave mi-mesquin devant un petit écriteau élégamment signé « Carlier ». De son index rigide, la jeune femme appuya sur le bouton de la sonnette avec une fermeté perfide, dessina sur sa bouche le plus beau sourire de convenance et attendit. L’homme se lissait patiemment la moustache.

      Une domestique vint leur ouvrir, très jeune mais grande, à la toilette soignée.
      « Madame vous attend dans le petit salon d’apparat. Elle vous prie de lui pardonner le peu de temps dont elle dispose. »
      Les époux échangèrent discrètement un regard significatif. Déjà, les bonnes manières se perdaient.
      Ils suivirent la jeune fille et purent remarquer la tristesse nouvelle des lieux ; plus aucune décoration n’ornait les murs, plus aucun tapis n’étouffait les pas, chaque meuble avait été recouvert d’une housse de déménagement.
      On les accueillit sans fard.
      Et la causeuse sur laquelle ils prirent finalement place crissa d’une façon abominable, comme pour leur apprendre – ou leur confirmer – qu’ils n’étaient pas les bienvenus ici. Ils perçurent aussitôt cette même amertume tout au fond du regard qui les considérait. Les yeux n’étaient plus très bleus, le visage jeune encore, mais pour une seconde, si anxieux. L’étoffe profondément noire qui s’amoncelait avec sévérité sur les épaules et sur les genoux soulignait macabrement le teint devenu terne.
      Les époux, glacés par le silence, ne surent plus quoi inventer après avoir récité les condoléances d’usage.
      En face d’eux, la bouche austère semblait leur dire avec une espèce d’ironie symbolique, et sans bouger, que la mort de Monsieur Carlier, plutôt que de rompre l’engagement d’Arsène envers lui, avait rompu l’engagement désagréable d’Arsène envers les courtisans, cela très naturellement.

      Mais la domestique, magnanime, les sortit enfin du gouffre en déposant un plateau d’argent garni d’un service à thé sur la table basse, elle aussi dramatiquement recouverte. Quatre tasses, l’une d’elle demeura vide ; quand la domestique repartit, l’homme, inconsciemment reconnaissant peut-être, s’enquit auprès d’Arsène derrière une moustache qui tremblait encore :
      « Qu’allez-vous faire de celle-ci ?
      — Elle a tenu à me suivre, répondit calmement Arsène, et l’épouse, trop heureuse de voir la conversation relancée, l’alimenta à son tour.
      — Mais vous déménagez donc réellement, ma chère ? Où allez-vous ? Est-ce parce que vous craignez le souvenir de votre mari ?
      — Doucement, ma chérie, nous ne devons pas épuiser notre amie.
      — Ce n’est rien, intervint Arsène avec froideur. Je m’installe très prochainement à Raimyo. Et c’est probablement une façon de tout recommencer… plus qu’une fuite.
      — Devons-nous comprendre – et quel bonheur ce serait alors – que vous ne rejetez pas entièrement l’idée d’un remariage ? demanda l’homme.
      — C’est vrai ! s’écria son épouse, animée d’une émotion admirablement contrefaite. Ma chère, vous êtes encore si jeune, vingt-sept ans, n’est-ce pas ? Et récemment nommée institutrice dans une école si prestigieuse ! Oh, et vos parents ! Ils seraient assurément si heureux d’apprendre que… »

      Un bruyant éclaircissement de gorge l’interrompit. C’était son mari qui, sévère, lui annonçait d’un regard rude qu’elle allait trop loin.
      Arsène, à la dernière seconde, rajusta la position de sa tasse qui avait manqué se renverser tant son attention et sa stupeur avaient été complètes en écoutant la convive acharnée. Elle mouilla finalement ses lèvres dans le breuvage encore chaud pour se redonner contenance, et rétorqua :
      « Je n'ai pas l'intention de reprendre époux. J’aimerais par-dessus tout consommer mon veuvage en toute tranquillité.
      — Mais très certainement, ma chère, dit l’homme en empêchant son épouse, d’un autre regard sans tendresse, de reprendre jamais la parole en ces lieux. Nous ne nous attarderons pas très longtemps. Une dernière chose cependant. J’ai appris de vos parents que Monsieur vous a été arraché par un attentat rebelle, allez-vous alors rompre avec cette neutralité qui fait votre respectable réputation ? Si cela devait être le cas, vous savez, ma chère, qu’avec ma position au sein du…
      — J’y songerai, l’interrompit Arsène dont l’agacement devenait très perceptible. Mais vous devez le savoir mieux que quiconque, il y a tant de façons différentes de lutter contre l’oppresseur. Je saurai choisir la mienne. »

Orientation politique :
    Vous intéressez-vous à la politique ? « Mais très certainement. J’y entends même quelque chose. »
    Êtes-vous pour ou contre l'Empereur ? « Gloire à l’Empereur ! »

Et vous ?
    Code du règlement :
    [ CODE VALIDE - MEI ]

    Code du guide du joueur :
    [ CODE VALIDE - MEI ]


Dernière édition par Arsène Carlier le Mar 30 Mar - 15:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Arsène Carlier [Fiche terminée]   Arsène Carlier [Fiche terminée] EmptyVen 26 Mar - 23:43

Les enfants, on se tient bien droit et pas de vague dans les rangs !
Arsène a un côté atypique et j'adore ton style ! Ça m'a fait penser aux naturalistes (mais non, je suis pas influencée par le Cycle Maupassant >3>) et je sais pas, j'imaginais bien la scène sous mes yeux.
Je sens que les élèves seront très étonnés par ce professeur - mais ça leur fera pas de mal ~ 

VALIDÉ

Avec grand plaisir o/
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