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 Que la nouvelle ère commence !

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GE

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MessageSujet: Que la nouvelle ère commence !   Que la nouvelle ère commence ! EmptyVen 7 Jan - 21:50

Une fois la situation de la Cage sous contrôle les inspections ont commencé. Tous les officiers ont cherché des traces de vie de l'Empereur et de ses gardes, mais rien. Où sont-ils ? Les hommes sensés assurer sa sécurité étaient-ils en réalité des rebelles ? L'avaient-ils tué ? Ceci s'avère être la seule explication possible. Avant que cela ne s'ébruite davantage, il faut en avertir la famille impériale. Personne n'a réellement envie de le faire, car beaucoup craigne pour leur poste. Tous les visages se tournent vers les chefs des opérations. Qui se regardent en chien de faïence. Appeler revient à avouer qu'ils ont, d'une certaine façon, échoué. Finalement, l'aîné prend son iNomad et contacte le palais. Il vaut mieux que la famille l'apprenne officiellement plutôt que de laisser les rumeurs naître et monter à leurs oreilles. L'impératrice ou le premier prince ? Le premier prince, c'est le successeur. L'officier parle vite, ne tient pas à s'éterniser au bout du fil et quand la communication se termine, il se sent un peu mieux. Tant pis pour la réputation de la sécurité ! Au moins, ils n'ont rien caché.

Quelques heures plus tard, alors que tous les citoyens de l'Uros sont chez eux, que les évènements de la Cage sont entrain d'être étouffés pour éviter que le nombre de blessés ou de morts soit connu, le programme de la télévision change brusquement. La fonction vidéo de tous les iNomads est aussi activée. Personne ne peut échapper à la future allocution et c'est bien le but de la manoeuvre. En toile de fond, ce n'est pas le salon de l'Alyo Imperian. Mais les bureaux de l'hôtel de ville d'Arkmeen. Le prince se trouve dans son bureau. L'instant semble solennel. Le discours est prononcé, ce discours :

"Citoyennes et citoyens de l'Uros, aujourd'hui est un jour que vous n'oublierez jamais. Aujourd'hui, l'Uros sera marqué pour toujours. Aujourd'hui, nous entrons dans une nouvelle ère. Suite à une intervention armée de la part du R64,7 à la Cage cette nuit, l'Empereur Nicholas Van Aalbrück est décédé. En tant qu'héritier, je suis nommé Régent le temps d'organiser un nouveau gouvernement. Quoi qu'il en soit, ce décès, tout aussi regrettable qu'il est, est une occasion unique pour qu'ensemble, nous entrevoyons un meilleur avenir sur ce vaisseau. C'est à cette fin que j'entends proclamer aujourd'hui la dissolution de l'Empire et la naissance d'un nouveau gouvernement démocratique. Ensemble, bâtissons notre futur."
Cette nouvelle ère, personne ne l'attendait. Les informations font l'effet d'une bombe car tout le monde sait que rien ne sera comme avant. Certains tremblent, ce qu'ils ont créé sous le règne du père leur échappera-t-il ? D'autres sont heureux d'apprendre ce décès, le tyran est mort ! Peut-être vont-ils pouvoir accéder à une vie meilleure ! Et puis, il y a ceux qui se méfient... Après tout, n'est-il pas un Van Aalbrück ? Ils demandent à voir. Mais une chose est sure.

Personne ne peut être indifférent à ce changement.

_______________________________

Note : Vous pouvez poster à la suite de ce message. Chaque joueur peut poster un message rp pour raconter où et comment son personnage a appris la nouvelle et quelle est sa réaction. Ceci n'est toutefois pas obligatoire.
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Melissa Zwölle

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MessageSujet: Re: Que la nouvelle ère commence !   Que la nouvelle ère commence ! EmptyVen 7 Jan - 23:44

Dans la cuisine, Melissa préparait à manger. Un petit quelque chose pour reprendre des forces. Elle ne s'était pas cassée la tête et avait suivi les recommandations faites par le réfrigérateur. Pourtant ce jour possédait une saveur toute particulière et elle aurait peut-être pu faire davantage d'efforts. Pour la première fois, la jeune femme avait invité un homme chez elle. Mais quoi de plus normal quand il s'agissait du petit ami ? Sa mère avait suggéré elle-même de leur laisser plus d'intimité en s'exilant chez une amie. Bien sur, la femme mourrait d'envie de rencontrer l'élu. Sauf qu'il valait mieux ne rien précipiter. Sa fille le lui présenterait bien à un moment. Un sourire aux lèvres, la métisse coupait les légumes. Avoir sa journée lui avait demandé un peu temps, toutefois les efforts avaient valu le coup. En se remémorant leur soirée, la jeune femme se mit à rire bêtement. Le bonheur résonnait dans son coeur et dans son cerveau. Et elle éprouvait du plaisir à tout préparer, alors que Reese dormait probablement encore. Du moins était-ce l'état dans lequel elle avait laissé avant de venir dans la pièce. La cuisine était une pièce ouverte sur le salon et derrière la télévision résonnait. Une émission musicale quelconque était diffusée. Sans se retourner, Mel fredonnait les airs qui s'enchaînaient.

Jusqu'à ce qu'un silence se fasse. Pensant à un problème, elle se retourna immédiatement. Ses yeux clignèrent et son corps s'approcha rapidement de l'appareil. À la place des clips se trouvait le prince Alben. Melissa songea bien à crier quelque chose à l'attention de Reese mais son idée ne se concrétisa pas. Au contraire, elle fixait la scène. Écarquillant les yeux sous les premiers mots de l'annonce, la jeune femme porta une main à sa bouche. Décédé ? L'empereur ? C'était impossible ! Incroyable ! Elle oscillait entre de la joie, celle d'espérer des changements, et de la tristesse, après tout, l'homme était le père de son petit ami. À cette pensée, Melissa se sentit honteuse. Reese venait de perdre son père, comment pouvait-elle se réjouir ? Mais le discours de l'aîné était rassurant. Même plus que les paroles de Reese au début de leur relation. La fin de l'Empire... Un monde plus juste lui semblait se dessiner. Au même moment, son iNomad sonna et elle s'en saisit. Sa mère n'avait pas résisté à l'appeler. Cette dernière avait espéré sans trop y croire que cet instant arriverait.

 - Oui, j'ai vu maman... 

Melissa parlait doucement. Pudiquement. Malgré le soulagement, une foule de questions l'assaillait. Qu'allait devenir Reese ? Qu'allait-il faire ? Leur couple risquait-il quelque chose ? La discussion s'était achevée pendant que la jeune femme était perdue dans ses pensées. S'asseyant à terre, devant l'écran, Mel songea au discours. Elle avait un peu peur. Et elle n'avait jamais crû qu'elle serait un jour dans cet état. Une main passa dans ses cheveux, les remettant en arrière. Finalement, l'avenir ne se voulait peut-être pas aussi rassurant, pas aussi simple que cela.
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Alben Van Aalbrück

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MessageSujet: Re: Que la nouvelle ère commence !   Que la nouvelle ère commence ! EmptySam 8 Jan - 0:38

La diode rouge sur la face de la caméra s'éteignit, signifiant l'arrêt de l'appareil. Alben baissa la tête sur son bureau. Il regardait d'un œil vide son discours griffonné de sa petite écriture nerveuse sur une feuille de papier d'imprimante. Il ressentait un grand vide. L'Empire était mort. Sa longue agonie venait de s'achever par quelques mots diffusés sur tous les écrans de l'Uros. Tout le monde était au courant. Dans tous les bureaux, les écoles, les hôpitaux, les bars, les rues, tout le monde savait.
Sans leur prêter attention, le nouveau Régent fit d'un signe vague de la main à l'équipe de caméra de sortir. Une fois qu'il eut entendu la porte se fermer, il se leva doucement, posément, froidement. Le téléphone sur son bureau se mit soudain à sonner - sans doutes des politiciens mécontents - alors Alben pressa le bouton de déconnexion. Il arrêta également son iNomad. Il était dans le silence le plus total. Le jeune homme connecta sa chaîne stéréo et choisit sa musique sur l'écran tactile. Holberg Suite. Air, op 40, No. IV. La musique le prit comme un apnéiste prend l'air quand il remonte à la surface. Une bouffée de vie. Un liquide qui se répand dans ses entrailles, qui l'apaise d'une douce chaleur. La libération. Alben resta debout, immobile, les yeux fermés durant tout le morceau. Il resta stoïque de longues secondes après la fin de la musique. À nouveau il était froid et insensible. Il était à nouveau Alben Van Aalbrück, l'homme qui s'ennuie de tout. Il retourna s'asseoir à son bureau et décida de le ranger. Les stylos devaient être alignés, les feuilles posées en une pile parfaite. Bref, ne rien laisser au hasard. Tout le gratin politique allait arriver dans son bureau pour se plaindre ou le féliciter - ce qui arriverait sans aucun doute nettement moins.
L'interphone avec la personne de l'accueil s'éclaira et une voix de femme en sortit :

"Monsieur Van Aalbrück, le ministre des finances désire vous voir. Il semble être assez... énervé."

Que le spectacle commence !
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Trystan Brosca

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MessageSujet: Re: Que la nouvelle ère commence !   Que la nouvelle ère commence ! EmptySam 8 Jan - 1:37

La sagesse populaire disait que c’était quand on arrivait à la fin du chemin qu’on repensait aux premiers pas qu’on avait faits sur celui-ci, à tout ce que l’on avait fait. C’était quelque part l’heure de faire le bilan et l’agent du NSS, lui, le faisait dans cet endroit bien particulier qu’était le jardin des morts. Du pain et de la lumière…C’était ces mots là qui tournaient en boucle dans son esprit. Des brides de poème venant des temps ancien qui avait vécu les mêmes évènements. On avait beau dire qu’on ne voyait pas deux fois le même fleuve, il y avait pourtant tellement de similitude.

Assit contre le mur rendant hommage aux morts, il contemplait ce ciel si vide de sens emplit de ces étoiles illusoires. Trystan semblait y faire écho de ces yeux caves et morne. La cigarette pendant mollement à ses lèvres se consumait d’elle-même dans un long silence…Qu’y avait-il à dire ? C’était la fin…Il avait perdu…Même s’il avait caressé l’idée de tout quitté cela semblait maintenant tellement naïf de sa part d’avoir pensé qu’il aurait pu le faire sans regret. Tout ce en quoi il croyait ou avait cru s’effondrait devant lui sans un bruit. La chute était un processus si calme qu’il ne cessait de s’en émerveiller en silence.

Tout ça à cause d’un traitre, d’un irresponsable…D’un inconscient.

Il n’y avait qu’un adolescent qui pouvait penser qu’on pouvait changer le monde d’une baguette magique et que tous accepterait sans rien dire. Ce n’était pas avec ce genre d’idée qu’on pouvait sauver le vaisseau…Même si l’ancien régime était corrompu et écrasant, il était assez strict pour permettre à la société de perdurer, d’éviter de lui faire penser qu’ils erraient dans les étoiles depuis tellement de siècle, les problèmes du quotidien les absorbaient…Maintenant ils allaient réclamer plus. Comment passer sur des siècles de privilège et de haine contenue ? Pensait il vraiment qu’un sourire et quelques belles paroles allaient suffire ? Machiavel disait que construire sur le peuple, c’était construire sur du sable…Ce qu’il pensait être sa force ne tarderait pas à se retourner contre lui.

Une guerre civile ne tarderait pas à couver. Peut importait les moyens employés, ce n’était qu’une question de temps…La lux pouvait perdre son rang, cela ne changerait pas leur richesse et leurs mains mises sur l’économie. Cependant les plus traditionnalistes n’allaient pas accepter cette trahison même si dans les faits cela ne changerait pas grand-chose. Cela allait contenter quelques idiots qui penseraient que leur liberté était acquise mais il viendrait un autre système plus répressif encore. On changeait les noms mais pas les cœurs. Et la Sayeh ? C’était certainement eux qui allait le moins apprécier…C’était une insulte vivante faite à tout un mode de vie…La remise en question de leur statut si particulier…De cette enceinte si impénétrable et pourtant si accessible. C’était une perte de reconnaissance, de montrer le Basha comme une ascension sociale, des valeurs qui allaient lentement sombrer dans l’oubli.

Trystan se releva, la cendre se détacha pour se rependre dans l’air ambiant dans de légère étincelle alors qu’il s’appuyait sur le mur à la recherche d’un nom particulier. Ses doigts glissèrent sur les gravures, des noms, des vies entières, des morts qui avaient donnés parfois leur vie pour l’empereur…Cela semblait maintenant si dérisoire…Avec la chute de l’empereur dans des circonstances aussi…Instable…Les autres vaisseaux ne tarderaient pas à se poser légitimement la question sur les forces actuelles de L’Uros. Ce n’était pas les rebelles qui pourraient opposer de la résistance…Qu’allait être la position du Basha dans ce putsch ? On ne c’était pas appuyé sur eux et ils n’avaient pas de lien particulier avec le nouveau régent…Ils n’avaient aucune obligation morale surtout avec ce genre de mesure.

Antonio Brosca

Ses doigts s’arrêtèrent sur le nom de son père. Il posa la tête sur le mur regardant ces lettres en soupirant. Qu’en aurait il pensé ? Qu’aurait il pensé de lui ? Son ventre se tordait à mesure qu’il regardait le mur.

‘‘Je suis désolé…J’ai perdu le drapeau…J’ai perdu mon honneur…J’ai perdu notre dirigeant…J’ai donné tout ce que j’avais mais cela n’a pas suffit. Je n’ai pas été assez fort, assez déterminé…assez malin…Les rebelles ont gagnés malgré tout mes efforts. J’ai perdu tout ce en quoi tu croyais et ce pourquoi tu es mort au champ d’honneur. Qu’est ce que j’aurais du faire d’après toi ? Où est ce que je me suis trompé ? Est-ce qu’ils avaient finalement raison ?’’

Son poing se crispa, tremblant …

‘‘Pourquoi tu ne dis rien…’’

Il frappa faiblement le nom alors que les premières larmes roulèrent sur ses joues.

‘‘Pourquoi tu m’as rien laissé…’’

Il frappa plusieurs fois le mur en serrant les dents.

‘‘CA VALLAIT VRAIMENT LE COUP DE MOURIR COMME LE DERNIER DES ABRUTIS ?!? HEIN ??? REPOND MOI PAPA’’

Dans sa rage aveugle, il recula d’un pas, prenant une pierre un peu plus grosse que les autres, se mettant à marteler le nom dans des sanglots étranglés.

‘‘POURQUOI ? DIT MOI POURQUOI LES SEULES CHOSES QUE J’AI JAMAIS EU M’ONT ETE ARRACHEES PAR LES REBELLES ??? CA AVAIT DEJA COMMENCE AVEC NAELA…POURQUOI ? POURQUOI C’ETAIT SI IMPORTANT ALORS QUE TOUS CES PAUVRES TYPES SE FOUTENT DE LEURS EXISTENCES…POURQUOI…pourquoi une poignée d’homme s’acharnent quand les autres se complaise dans leurs vies’’

La colère ne le rendit pas plus fort, plus puissant qu’il ne l’était. Il n’y avait que de simples éraflures sur ce mur censé résister au temps. Sa main lâcha sa pierre pour prendre son arme…Son souffle court lui laissait entrevoir une autre solution. La masse glacée au creux de ses doigts lui chuchotait qu’il n’avait pas à supporter tout cela. Qu’il suffisait d’un simple geste pour que tout s’arrête. L’ancien agent serra les dents, les larmes s’enchainaient lui obscurcissant l’esprit.

‘‘ARRETEZ…Laissez moi…LAISSEZ MOI’’

Son arme se leva, libérant un flot de flamme et d’acier venant percuter la pierre dans un nuage de fumée et de débris. L’acuité de ses sens lui flit ressentir le bruissement léger de l’acier venant de la glissière armant une autre pointe de métal…Le choc qui se transmettait le long de son bras…Son cœur défonçant sa poitrine…Le hurlement qui couvrait presque le bruit de son arme. Une pression, une seconde, une troisième…Puis le chargeur fut de lui-même expulsé quand bientôt les douilles cessèrent de fleurir sur le sol. Le nom de Brosca venait de disparaitre.

Trystan se laissa tomber à genoux puis s’assit avec une lourdeur qui ne lui ressemblait pas. Il posa les mains sur l’arrière de son crâne, le cœur emplit de douleur et de dégoût vis-à-vis de ce sacrilège qu’il venait de commettre. Il avait espéré naïvement que quelqu’un l’aiderait…L’empêcherait…Le retiendrait…Mais à l’image de sa vie, le cimetière était vide. Personne pour le juger, aucune divinité pour le foudroyer, aucun fantôme venant le hanter…Il était toujours en vie. Ce constat l’effrayait presque alors qu’il reprenait lentement le contrôle de sa respiration.

‘‘Pourquoi est ce qu’ils m’ont prit en plus mon devoir ? ’’

Il ferma les yeux, incapable de réfléchir à ce qu’il devrait faire.

ZzzZzzzZzz

Trystan prit une respiration…Laissant tomber son arme pour prendre son inomad dans sa poche. Un appel en conférence…Pas difficile de reconnaître les numéros des agents les plus actifs de l’anti terroriste.

‘‘On dirait qu’on a activé le protocole Oslo avant qu’ils ne pensent à nous. On peut espérer que les dossiers les plus sanglants vont être passé à la broyeuse dans les minutes à venir. Autre bonne nouvelle, j’ai pu rajouter les dossiers des anciens rebelles et de ceux qui ont contribué le plus à leurs traques.
Le chantage en guise de protection ?
Les politiques seront contents que ces dossiers disparaissent. Un accord tacite c’est mieux que rien, surtout qu’on ignore ce qui va ce passer.
C’est sûr. C’est peut être une bombe mais si une amnistie est prononcé on l’aura dans l’os
Une amnistie serait le comble de l’hypocrisie. Tu te vois bosser avec l’assassin de ton frère ? De ta femme ? D’un ami ? Perso, si j’étais un rebelle, je nous ferrais payer le prix fort. Que ce soit une mascarade de procès ou le règlement de compte dans la rue
En attendant, on ne touche plus à nos alias, nos comptes et tout le reste. Ceci est notre dernière conversation. Je vous envois vos codes d’activation. Bonne chance a tous et faite vous oublier’’


La conversation se termina aussi brutalement qu’elle avait commencée. Trystan regarda son appareil qui ne tarda pas à vibrer une dernière fois. Un message qu’il ouvrit rapidement. Le protocole Oslo avait été mit en place il y a peut de temps pour extraire des membres infiltrés. En cas de coup dur et si la mission avait dérapée au point d’en être embarrassante, plusieurs agents avaient prit l’initiative de mettre en place une sécurité. Un pacte silencieux…Dont aller bénéficier ceux qui avaient été les plus brutaux. Tout ce dont il avait besoin allait être contenu dans on coffre, de quoi commencer une nouvelle vie s’il le désirait. Tout ce dont il avait besoin était un lieu et la clé d’activation.

A sa grande surprise, c’était un nom qui apparut sous ses yeux. Il fronça les sourcils puis regarda devant lui. Il rangea son portable, avançant dans les rangées à la recherche de ce nom qu’il trouva au bout de quelques minutes. Et maintenant ?

Il en avait aucune idée.

Il passa ses doigts sur les lettres sans que rien ne se passe. Il fronça les sourcils en se demandant pourquoi on l’avait envoyé ici et donné cette clé absurde. Il repassa une nouvelle fois ses doigts sur la pierre, sentant une petite aspérité entre deux lettres. Il souffla dessus pour découvrir astucieusement caché, une petite fente. En la travaillant un peu, il fini par retirer un petit rectangle de plastique transparent de la taille d’un badge en un peu plus long. Plusieurs séries de chiffre et de code bar y était inscrit.

Il plissa les yeux

‘‘Numéro de compte, ca c’est un numéro d’identification…Enzo Harkonnen. Putain de sens de l’humour a la con’’

Quelques autres informations y étaient inscrites. Il s’agissait d’un site sur le reseau. Il reconnaissait l’adresse d’un hébergeur proposant de stocker des fichiers privés important. Probablement des actes de naissance, des diplômes et tout ce qui en suivrait. Une vie entière sur quelques bits qui n’existait pas prenait vie…C’était tellement absurde…C’était tellement gros…Ca pouvait que passer. Personne ne remarquerait jamais rien s’il coupait dès maintenant les passerelles avec son ancienne vie.

Il laissa son inomad tomber au sol, levant le pied bien haut pour le détruire quand quelque chose l’en empêcha. Il s’accroupit regardant un moment l’objet…Puis composa le numéro de l’une de ses sociétés écrans. Une société particulière…

‘‘Mademoiselle ? Oui je sais que l’heure est tardive…Non…Dans mon bureau, il faut que vous mettiez la petite boîte noire en ligne. Merci’’

Il baissa les yeux puis entendit le transpondeur qui le connectait sur le réseau d’un autre navire. Une voix fatiguée répondit alors que le sourire de Trystan se faisait plus carnassier

‘‘ Monsieur Simons je présume ? Nous avons déjà travaillé ensemble par le passé…Oui, je vois que vous vous souvenez parfaitement de moi. Oh vous êtes déjà au courant ? Oui, mon fond de commerce vient de tomber…J’ai besoin d’un peu de main d’œuvre, de liquidité et d’un peu équipement…Oh mais ne vous inquiétez pas. Je viens les bras chargés de cadeau. Mais dite moi, vous avez toujours autant besoin de matière première ? Je crois que j’ai une offre intéressante à vous soumettre. Mettez une tasse de plus pour le petit déjeuner. J’arrive dans quatre heures.’’

Il replace l’appareil dans sa poche…Les yeux prenant une teinte glaciale…
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Reese Van Aalbrück

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MessageSujet: Re: Que la nouvelle ère commence !   Que la nouvelle ère commence ! EmptySam 8 Jan - 20:15

Reese ne se rappelait pas avoir jamais aussi bien dormis de sa vie, allongé dans le lit d’une femme, de la sienne en fait, il vivait pour la première fois le plaisir de dormir sans inquiétude. Ici, il n’avait pas à être sur ses gardes, il n’avait plus à assumer son rang de prince, ni à être un petit truand. Il savait l’appartement vide, en dehors de lui et de sa compagne, la mère de celle-ci ayant préférée abandonner les lieux et il se sentait en sécurité. Il n’avait pas à faire d’effort, il n’avait pas à relever un quelconque masque pour plaire aux autres. Le visage à moitié enfoncé dans l’oreiller, il tenta d’enlacer sa petite amie mais ne trouva rien à ses côtés. Il ne restait que son odeur dans la pièce, une vague forme dans les draps et sa tiédeur. De la musique jouait dans la pièce voisine, il en reconnaissait le rythme, d’ailleurs il aimait bien celle qui jouait en ce moment et puis il y avait la voix de Mel. À demi effacée, la musique prenant le dessus sur sa voix, elle gardait pourtant une intonation tendre, fragile. Le prince regretta dès lors sa solitude, il aurait aimé qu’elle soit là, qu’elle enroule sa jambe gauche à la sienne de droite, comme elle le faisait toujours quand ils se retrouvaient allongés face à face. Puis il se crispa, ça aussi c’était nouveau; avoir des attentes, vouloir davantage qu’un échange de fluide. Avant Melissa, les câlins après l’acte avait toujours été pour faire bonne impression, pour la forme en quelque sorte. Hors, maintenant c’était devenu aussi essentiel à ses yeux, que l’acte en soit. Et dieu sait que Reese Van Aalbrück n’aurait su vivre sans une vie sexuelle satisfaisante.

Grognant, il roula sur le dos, la main à moitié fermée contre le drap et la fixa un moment avant que son propre iNomad ne le dérange. Il entendait clairement des voix venant de la pièce voisine, une voix en fait mais il se refusait à la reconnaître. Il se redressa donc simplement et attrapa son appareil, trainant dans son pantalon, abandonné sur le sol près de l’entrée de la chambre. Il ne perdit pas de temps à observer le nom de son interlocuteur et répondit tout en se frottant la tête d’une main encore maladroite. La voix de Lexus ne lui fit pas plaisir à entendre et la raison de son appel encore moins. Il voulait qu’il ouvre un écran, qu’il regarde ce qui se passait, c’était très important à son avis. Le prince hésita, chercha un écran, songea bien à sortir mais se décida plutôt à s’habiller et donc se mit en quête de son sous-vêtement sur le plancher.

« – Il n’y a pas d’écran ici, laisse moi m’habiller et j’irais voir. »

Normalement Lexus le laissait aller à son rythme, c’était son bras droit après tout et même s’ils ne s’entendaient pas toujours très bien, le blond était tout de même un ami. Bien sur, il aurait préféré que Reese ne s’intéresse pas autant à Melissa, en fait il aurait aussi bien aimé que celle-ci soit attirée par lui plutôt mais depuis le temps, le prince avait apprit à ignorer ce fait. Un jour, il en aurait simplement assez et le liquiderait, pour le moment il vivait avec. Et les magouilles de son employé et quasi-ami ne l’angoissait plus du tout, lui aussi avait monté des situations précaires dans son dos. Comme ça, le jour où il en aurait assez, il suffirait de tirer une ficelle et le travail se ferait pour Reese. Enfilant enfin son sous-vêtement puis la moitié de son pantalon, il entendit clairement l’homme soupirer dans l’appareil.

« – Laisse tombé, de toute façon je ne sais pas même dans quel état ce bordel va te mettre. Écoute, ton père est mort et ton frère ainé vient de prendre les rênes de l’Uros. C’est diffusé partout, les choses vont changer, il parle même de gouvernement démocratique en ce moment. »
« – Quelle mauvaise blagu-. »
« – Si seulement c’en était une oui ! Je suis sérieux Reese, il va falloir qu’on fasse quelque chose. Ton frère parle de bâtir un nouveau futur et je ne pense pas que nos plans puissent y échapper parce que vous avez du sang en commun. »

L’homme fit une pause, attendit une réponse de la part de son employeur mais Reese venait de perdre le fil. Debout près du lit qu’il venait tout juste de quitter, seulement vêtue de son sous-vêtement et de son pantalon, qu’il avait voulu attacher mais n’avait sut comment sous l’annonce de la mort de son géniteur, il avait cessé de bouger. L’air n’arrivait plus à se faufiler dans ses poumons, il se sentait étranger à toute cette scène. Ça ne pouvait être vrai, son père avait toujours été pire qu’un insecte, il résistait à tout et puis il y avait ses recherches pour devenir immortel. Nicholas Van Aalbrück ne pouvait pas être mort, ça ne faisait pas de sens dans son esprit. Lex tenta bien de reprendre contact avec lui, se mit à répéter son nom, l’appela puis voyant que Reese c’était mis à respirer plus vite, il préféra souffler qu’il le rappellerait. Ça ne mènerait nulle part que de discuter avec lui, pas dans cet état et dieu sait qu’il avait raison.

Enfin laissé seul, Reese mit un certain moment à réaliser qu’il l’était. Seule la tonalité lui répondait dans son appareil et ce depuis un moment. Il avala sa salive, sentit une boule se former dans sa gorge puis inspira un bon coup avant de ne composer le numéro de son bras droit. La voix du blond semblait surprise, il ne s’attendait pas à un retour d’appel aussi rapide. Quant à la voix du prince, elle était comme vide d’émotion mais il était facile d’y déceler une pointe de rage et de tristesse. Reese n’acceptait pas la situation et si Lexus n’alla pas jusqu’à s’imaginer que le prince refusait l’idée que son géniteur soit mort, ça n’en était pas moins le cas.

« – Lex, c’est le moment. Avant que je ne sois coincé et que je ne puisse plus rien faire, il faut le renverser. Je me fiche de la méthode, dénonce le si tu veux mais je veux l’After Eight. »

L’ordre donné à son bon petit soldat, Reese termina la conversation et appela un autre de ses hommes. Il ne faisait pas confiance à Lex et même si la boule dans sa gorge semblait l’étrangler, il sut garder son sang froid. Il fallait mettre Lex hors d’état de nuire avant qu’il ne retourne sa veste, il le savait capable de le faire, cet autre petit soldat avait donc pour mission de le surveiller et de l’éliminer si besoin était. Puis, il ferma son iNomad, l’éteignit même et le laissa tomber au sol avant de ne se passer une main puis les deux, dans les cheveux. Lentement pour commencer alors qu’il continuait de se répéter qu’il devait y avoir une erreur puis avec vigueur alors qu’il réalisait que c’était bel et bien finit. Son père n’avait jamais été présent pour lui, il ne lui avait rien apprit de sa propre volonté et leur lien affectif n’était peut-être même pas existant. Pourtant, Reese avait tenté de s’en rapprocher dans les derniers mois, depuis qu’il avait eu 21 ans en fait. Bien sur son géniteur le repoussait, il se méfiait avec raison, mais le fils avait simplement voulut l’appuyer. Par intérêt bien entendu mais il avait apprit tant. Le deuxième prince avait formulé le souhait de suivre les traces de son père mais plus habilement. Il rêvait d’un Uros mené par sa main à lui, un vaisseau qui n’essuierait plus les attaques d’un groupe d’imbécile chanceux ou qui cracherait au visage de son commandant.

Hors, ça n’aurait pas lieu. Alben venait de tout gâcher mais Reese ne savait pas ce qui le peinait le plus; perdre un père qu’il avait apprit à apprécier un tant soit peu au cours des derniers mois ou de voir son joli rêve se briser sous la main de son frère ainé qui bien sur profiterait de tout ça. Qu’est-ce qu’il allait devenir maintenant ? Il n’était plus prince non ? Non bien sur. Sans cette identité, qu’est-ce qu’il devenait ? La douleur s’échappa dans sa gorge mais il ne sut pas la vomir au sol, il la ravala donc et la sentie dès lors lui détruire la cage thoracique avant de ne le dévorer de l’intérieur. La vie avait été difficile en tant que prince, la richesse et les avantages qu’apportaient son rang avait été ses seules consolations. Maintenant qu’il avait tout perdu, qu’allait-il devenir ? Qu’allait-il faire ? Bien sur, il y avait l’After Eight, maintenant que son titre ne pouvait plus l’empêcher de tenir un endroit pareil il pouvait en reprendre le contrôle mais ça ne lui suffirait pas. Reese ne savait pas se contenter, il voulait toujours plus. Il était ainsi fait, on l’avait élevé avec ce caprice, avec cette certitude que le monde n’attendait que lui. On ne lui avait pas donné de plan de secours, par manque d’intérêt ou peut-être aussi parce que c’était inutile.

Le vide gagna du terrain. Non seulement son ventre avait-il disparu mais tout le reste suivit, ne lui laissant que ses pieds, ses mains et sa tête. Il sentit la panique grimper le long de son échine, exigeant qu’il quitte immédiatement cette chambre, et sut alors que tout n’était pas disparu. Aussi petite et chaleureuse la chambre de Mel ait été, décoré d’un lit dans lequel il arrivait encore presque à imaginer sa compagne onduler, elle lui sembla d’un coup angoissante. Comme si la pièce c’était vidée d’oxygène, il la quitta rapidement et chercha la sortie des yeux. Il était comme un animal traqué, il n’avait plus d’endroit où aller, il allait mourir, il n’arrivait pas à choisir ce qui était le pire.

Puis il la vit. Assise devant l’écran du salon, Mel ne bougeait pas. Son iNomad gisait près d’elle, là où une main molle pendait, l’autre trop occupée à couvrir une bouche qui semblait hésiter à réagir. Est-ce qu’elle souriait ? Est-ce qu’elle était malheureuse ? Non impossible. Il tenta un moment de se convaincre qu’il était étranger à cette scène, qu’il valait mieux partir maintenant parce qu’il ne pourrait pas assumer la suite. Maintenant qu’il n’avait plus rien, Mel allait lui proposer de venir vivre dans cet appartement minuscule, entre elle et sa mère ? Elle allait le consoler et ils vivraient d’amour et d’eau fraiche ? Pure connerie ! Il se dirigea aussitôt vers la porte de sortie, si leur couple avait été compliqué lorsqu’il était prince, il craignait beaucoup trop l’humiliation pour rester en n’étant plus que le deuxième Van Aalbrück. Il posa la main sur la poignée, prêt à sortir mais il l’entendit.

Melissa respira, une inspiration difficile, chargée d’émotion. Elle ne pleurait pas, surement pas même, mais elle ne semblait pas bien non plus. Les yeux rivés sur l’écran, elle semblait attendre autre chose puis elle le remarqua. Il vit l’angoisse envahir son regard, la crainte puis en apercevant la main sur la poignée, la douleur. Les sourcils de celui qui n’était plus prince se froncèrent et il avala lentement sa salive pour abandonner la poignée. Il fit un pas en direction de la femme puis un deuxième, observant les changements dans son visage, la douleur faisant place au doute puis à la tristesse. Elle se montrait pourtant compréhensive en ne bougeant pas, non ? Oui et il baissa la tête, son cœur faisant tilt alors qu’il inclinait légèrement le menton vers la droite.

« – Il est mort… et je ne suis plus que le deuxième rien. » Il fit une pause, avala sa salive, qui s’accumulait trop rapidement dans sa bouche puis s’arrêta près de Melissa, ayant franchi presque tout l’espace les séparant. Il ne restait plus que la distance d’un bras entre-eux, lorsque sa voix s’étrangla et qu’il tomba à genoux devant elle. « – C’est injuste ! Ils viennent de tout me prendre, tout sauf toi… »

Il redressa alors lentement le visage et honteux, Reese sentit une larme rouler sur sa joue. Elle était pour son père mais aussi pour son empire perdu, teinté de frustration face à la situation mais aussi coloré par son soulagement. Posant une main au sol, il pencha son corps et enfouit le visage contre le ventre de Melissa. Il n’avait pas tout perdu, il lui restait la femme devant lui. Ce n’était peut-être pas ce dont il avait toujours rêvé, c’était une prostituée et elle ne valait pas autant qu’une femme pure sang de la Lux aux yeux des autres mais à cet instant précis, Reese songea que c’était peut-être finalement elle, la chose la plus précieuse qui soit. Et personne ne la lui avait dérobé, personne n’avait ce pouvoir, sauf lui avec sa bêtise. Ses bras passèrent autour d’elle et il écrasa son visage contre le ventre de sa petite amie alors que son corps se tendait. Elle ne devait pas compter sur lui pour verser une autre larme mais ses mains se resserrèrent dans son dos et un gémissement lui échappa, le petit garçon revenait en force. Mais peut-être qu’il pouvait se permettre d’être faible ce matin, peut-être qu’il avait le droit de pleurer, peut-être que Melissa comprendrait tout ça ? Il s’entêta pourtant et après un long moment dans cette position, déplia enfin son corps pour l’enlacer dans ses bras, ses lèvres contre le cou chaud de sa compagne. Sa seule possession assurée.

« –Je t’aime Melissa… »

Ça n’avait jamais sonné aussi vrai qu’en ce moment. Pourtant, son sentiment s’enroulait à une haine qu’il savait prête à enfler avec son amour pour la femme qu’il embrassait maintenant tendrement. Il n’allait pas baisser les bras, Alben n’allait pas gagner aussi facilement. Il lui restait beaucoup d’argent stocké ici et là, l’After Eight dont il allait prendre l’entière possession et puis plusieurs investissements inconnus de tous, même de Mel qui pourtant avait vu ses côtés les moins reluisants. La dévorant de baiser, il la plaqua au sol pour réclamer toute son attention avant que ce ne soit ses plans pour détruire le système idyllique de son frère ainé, qui ne le fasse.

« – Tu es mon bien le plus précieux… »
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Que la nouvelle ère commence ! Vide
MessageSujet: Re: Que la nouvelle ère commence !   Que la nouvelle ère commence ! EmptyLun 10 Jan - 23:55


Phoebe fumait une cigarette. Elle n'avait pas fumé depuis longtemps, très longtemps, mais il y avait quelque chose dans l'atmosphère qui vibrait de toute force. Une cigarette pour planer c'était le minimum qu'elle pouvait s'autoriser. Le maximum également, il ne lui était plus permis de rien. C'était fini. Un point. Fini. Phoebe le sentait, cela résonnait en elle et tout ce qui était intense chez elle, tout ce qu'elle aimait, elle allait devoir le rationaliser. Juste sa. Mettre des points aux phrases, des mots aux sensations, rationaliser. Phoebe est une scientifique elle sait le faire sur des objets, sur des phénomènes, sur ce qui est, dans les sciences, de la raison pure. Mademoiselle Johansen connait la raison, applique la raison quand elle porte la blouse blanche ou qu'elle explique à ses princes les nuances en Biologie, société ou Economie, mais pour ce qui est de l'appliquer sur elle même c'est une tout autre chose. Car s'il y a une chose qu'elle ne veut pas détruire c'est ce qui est en elle et qui lui viens de sa mère, ce joyau brut qui reste son seul modèle. Toute la beauté du monde était dans ses yeux verts, rationaliser c'est mentir en disant que ce qu'était sa mère n'avait pas de valeur. Se perdre toute entière c'était le prix pour devenir parfaite et pour être la fiancée d'Alben dans ce monde fragile.

Il ne fallait pas perdre espoir. Il ne fallait pas encore s'oublier. Il ne fallait pas reprendre ces vieux démons. Alben n'était que le premier prince après tout, même si le climat actuel était assez glacial et dangereux Uros continuait de fonctionner normalement. Non, en fumant sa cigarette, Phoebe voulait croire qu'il existait encore, pour elle, le droit à la liberté.
C'était une cigarette pourtant qui lui brulait la gorge. C'était cette délicieuse sensation qu'elle planait parce qu'elle fumait trop vite alors qu'elle n'en avait plus l'habitude. Phoebe n'était pas dupe, sa raison ne pouvait pas s'empeêcher de s'immicer dans son esprit. La jeune femme était assise sur le pas de porte de son manoir, ses cheveux n'étaient pas coiffés, son visage n'était pas caché. Une paix régnait dans la vieille demeure et de là où elel était elle pouvait la ressentir. Elle posa sa tête contre la porte et se laissa aller. Le temps artificiel du vaisseau était plaisant, calme, elle était calme.
Ses trois Inomads se réveillèrent tous ensemble. Elle les avait disposé côte à côte. Celui de Trystan, celui du Rêve et le sien, par terre à même le sol. Ils étaient précieux, il étaient des symbols comme ce qu'elel portait sur les mains, ils la retenaient à la réalité. Mais ce n'était pas un appel de son amour, pas quelques mots plein de mystère de celui qui veillait sur elle, pas une réclamation de cours et même pas l'appel d'un de ces amis du Rêves. Non, ils s'allumèrent tous ensemble et se mirent à parler. LA même voix, les mêmes mots. Ensemble.

Phoebe ne posa pas la cigarette et ferma les yeux. Elle connaissait ce visage, elle connaissait cette expression glaciale qu'il avait quand il était absolument persuadé qu'il faisait du bien, quand il était de marbre et le resterait. Ainsi Alben avait fait son choix. Il n'y avait sans doute plus rien à ajouter.

Pourquoi alors se lève-t-elle ? Phoebe marche maintenant, allume une deuxième cigarette alors que la muette arrive. Silencieuse elle baisse les yeux au sol pour ne plus voir Phoebe. Les idées tourbillonaient dans sa tête. Il lui semblait être en feu, il lui semblait que pour sauver certaines choses elle ne pourrait rien faire. Il était trop tôt, du moins lui semblait-il. Le vaisseau n'était qu'un enfant qui avait besoin d'un père.
Phoebe s'arreta de marcher et ferma les yeux. Penser à l'empereur la blessait, c'était un homem qu'elle avait aimer d'une certaine manière. Elle se souvenait de la première fois qu'elle l'avait vu adulte, de la première fois où elle était resté seule avec lui quelques instants. C'était ainsi qu'elle était devenue préceptrice en quelque sorte. Son père l'avait placé devant un jeu d'échec, l'empereur était entré avait pris place. Le jeu avait été long et bien sur elle avait perdu. Pourtant il lui avait semblé que quelques instants il lui était possible de gagner. Quelques instants … Sans doute ceux qui avait décidé l'empereur à lui confier ses enfants. Et puis … On dis que l'âme d'une personne est dans toute ses décisions. Avait-il vu à quel point Phoebe était attaché à ses pions ? Comment elle avancait sacrifiant la dame pour ne rien perdre des autres ? La dame avait dansée, de nombreuses fois et quand enfin elle avait fait un mauvais pas, un fou s'était empressé de la prendre. Si facilement au final … LA fidélité de Phoebe n'allait pas à elle même mais à ceux qu'elle considérait comme sa famille.

Comme lui ce visage si beau, si pur, si blanc. La pureté incarné dans un être d'une grande froideur mais d'une belle âme. Phoebe tenta d'imaginer comment il avait préparé son speech. Loin d'elle, sans doute avec son piano ou un morceau de musique. Sans doute avait-il raison de l'éloigner des décisions, elel avait tant de fois éviter le sujet avec lui, trop sûre d'entendre quelque chose qui lui ferait peur. Mettre des mots sur ce qui était. Mettre des mots. L'empereur était mort. Son père, lui aussi dans le manoir, devait ronger son frein. L'empereur était mort, sans doute elle aussi en partie.
Alben détruirait sans doute les loges. Il faudrait donner l'argent des riches aux pauvres pour égaliser peut-être. Enlever les privilèges. Saigner la Lux pour nourrir Iox, c'était un beau projet. Sans doute ce qu'elle le ferait également, c'était même sa politique. A ceci près qu'il était hors de question que quoi que ce soit de Johansen ne soit donné. Le manoir, la lignée, les vieilles affaires, ce n'étaient pas de l'argent, ce n'étaient pas du matériel, c'étaient ce qu'il y avait de plus sacré aux yeux de Phoebe. Cela ne lui appartenait pas, cela n'appartenait à personne. Il était hors de question que le manoir soit ouvert à d'autres personnes que les Johansen. Elle s'approcha de la muette et lui releva le visage pour qu'elle la voit. C'était si rare. Un regard pour entrer dans un être, un regard pour communier avec la détentrice de l'âme du manoir.



-Si un jour je vous appelle ou vous sentez le danger trop fort. Je veux que vous bruliez le manoir. Tout. Je ne veux qu'il ne reste rien. Même si je suis dedans, même si mon père est dedans. Si jamais la manoir doit être découvert faites en sorte qu'il ne le soit pas.


La muette détourne les yeux, refusant la requête par ce geste doux.


-Non. Tout, par le feu. C'est pour les enfants. Ma mère disait, les enfants il faut les protéger. C'est ce que vous devez faire si je vous le demande. Promettez moi maintenant ou je brûle le manoir sans attendre.

La dame s'approche et jette à terre la cigarette, elle l'éteint du bout du pied avec dégout et la ramasse ensuite pour la mettre dans sa poche. Le regard qu'elle lance enfin à Phoebe est sombre. C'est ce qu'elles échangent en dernier c'est deux bout de femmes, un regard et une promesse. La situation de crise a commencé, il n'est plus question de sauver les apparences.

Phoebe monte se doucher, laver ses dents de l'odeur immonde. L'eau ne l'apaise pas, ses habits non plus. Une colère immense monte en elle, une colère qu'elle ne comprends pas, une colère qu'elle ne veut pas comprendre. Phoebe a l'impression d'entendre les enfants pleurer dans l'eau, de sentir l'odeur de sa mère dans les doux habits, de ployer sous le poid de ses cheveux. Tout se dérègle dans son esprit et tout reprends place. Le FAKEFACE qu'elle porte désormais au visage la transforme en ce qu'elle est désormais, une femme forte et froide, une femme incorruptible. Elle regarde ces cheveux, les sèche puis les attache. Oui si tout ne pouvait être qu'une suite de verbes sans sentiments. Juste des actions qui s'enchainent, son père appelait cela de la force. Phoebe ne sait pas comment cela s'appelle, une machine surement. Oui cela doit être le nom de ce que pronait son père, de ce qu'elle prone aujourd'hui. Fini les faux semblants, alors que le vaisseau retiens son souffle Phoebe sait que cela ne va pas se passer si facilement. Nathan Johansen est la raison pure qui a perdu sa raison d'être sans doute maintenant est-ce à son tour d'être la raison pure. Essayer d'être sublime elle peut le faire, ce n'est qu'une question de fin d'existence. Cela est possible. Cela est désormais.

Dans la glace ses yeux verts sont étrangement froid. Il n'est désormais plus question d'avoir une âme et un cœur à la bride trop lâche. Finalement, se dit-elle, son père la bien préparée. Oui elle est prête maintenant, prête à affronter l'avenir.
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