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 Voir s'épanouir les fleurs de l'Enfance et sourire { Anna ♥ }

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Lucrèce Devereux

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Lucrèce Devereux
Coquelicot en Blouse Blanche
Messages : 15



Voir s'épanouir les fleurs de l'Enfance et sourire { Anna ♥ } Vide
MessageSujet: Voir s'épanouir les fleurs de l'Enfance et sourire { Anna ♥ }   Voir s'épanouir les fleurs de l'Enfance et sourire { Anna ♥ } EmptySam 3 Juil - 0:40

Cela allait doucement. Tout doucement. Car la précipitation ne menait jamais à rien, dans le domaine de la médecine. Respirant à peine, sans presque cligner des yeux, la chirurgienne fixait intensément la toile de plus en plus concrète que ses mains tissaient, se mouvant lentement en des gestes d’une précision qui se voulait sans failles – la moindre erreur pouvait coûter la vie au malheureux étendu sous ses yeux, après tout.

Cette nuit-là avait été courte, pour Lucrèce. Vraiment très courte. Couchée indécemment tard pour des raisons que la Vertu ne manquerait pas de taire et de nier – voire même d'essayer à tout prix d'oublier, mais la Vertu n’était qu’une grincheuse qui ne savait pas s'amuser – elle avait été tirée de son cher lit – où elle aurait sincèrement aimé rester encore quelques heures – et des bras aimants parfaitement musclés de Morphée – nous l'appellerons ainsi pour le moment – par ce qu’aucun médecin ne pouvait prétendre aimer : une Urgence. Les aléas du métier, hein… La première chose qu’on enseignait aux futurs médecins n’était-elle pas justement d’être toujours prêts à vivre ce genre d’éventualités ? Cependant, la question qu’on pouvait innocemment se poser était pourquoi donc réveiller la directrice de l’hôpital à quatre heure trente-huit alors que le service des urgences fonctionnait vingt-quatre heures par jour ?! Tout bêtement parce que le patient souffrait d’une grave luxation au niveau de la seconde vertèbre cervicale, que le personnel de l’Hôpital Général ne comptait que deux neurochirurgiens – dont l'un était novice et n’avait à son actif que deux ans de service – et, prétexte abhorré, le patient était à l’article de la mort. Ô Joie !

Pestant intérieurement contre le manque d’effectifs et songeant déjà au rapport qu’elle ne manquerait pas de faire au ministre de la Santé – peu lui importait qu’il soit un homme adorable, s’il essayait encore de lui faire croire que les médecins manquaient, sur l’Uros, il allait l’entendre crier très fort. Sur papier, naturellement ! Lucrèce ne haussait le ton qu’avec deux personnes dans l’univers et Monsieur le Ministre n’en faisait pas partie, dommage pour lui – Lucrèce entama l’opération à cinq heure deux. Elle pensait qu’il ne s’agissait que d’une intervention routinière. Et elle se trompait. Des complications ne tardèrent pas à survenir et cela l’agaçait de plus en plus – autant de bêtises la séparant d'un repos dont elle avait bien besoin. Sincèrement, était-ce trop demander que de vouloir la fixation immédiate de cette fichue broche qui glissait à chaque fois ? Et l’arrêt de toutes ces maudites hémorragies qui se déclaraient aléatoirement dans l’espace et le temps ! Avait-on idée d’avoir des vertèbres et des vaisseaux sanguins en si mauvais état, aussi ?! Peste soit de ces hommes qui se lançaient dans des bagarres alors qu’ils se savaient de constitution fragile ! Et que le diable emporte les agresseurs du dimanche – ou qu’il leur apprenne à effectuer leurs basses besognes en plein jour ! Claquement de langue au fond de son cœur. Ces délinquants ! Aucun savoir-vivre…

Lorsque le docteur Devereux sortit du bloc II à dix heure vingt-six en laissant un patient en état stable qu’on conduisait calmement en salle de réanimation, elle ne rêvait que d’un canapé moelleux et d’une tasse de thé brûlant, histoire de soulager ses propres vertèbres et de se détendre un peu. Inutile de préciser qu’elle accueillerait quelques heures de sommeil avec la plus grande bienveillance… Sans même prendre la peine de se débarrasser de ses gants de chirurgie et de l’ignoble blouse en plastique – qui n’avait pas dû beaucoup changer en plusieurs siècles d’existence – tachés de sang – qui a dit que la chirurgie offrait la perspective d'une vie propre et stérilisée ? – Lucrèce se dirigea machinalement vers son bureau, où elle pourrait somnoler quelque peu, avant d’affronter bravement une journée qui promettait d’être bien longue. Ce fut d’ailleurs en chemin qu’elle rencontra l’une des personnes qu’elle aimait le plus croiser dans les couloirs.

    « Madame Zetterström ! »


Grand sourire lumineux. Sur la pâleur de ses joues se déposa doucement quelque couleur. Elle était toujours contente de voir, entre les murs de l’hôpital, cette mignonne vieille dame qui ne manquait jamais d’égayer les enfants alités.

    « Bonjour à vous ! Comment vous portez-vous ? »


Anna Zetterström était l’une des très rares bénévoles à venir donner des cours aux enfants malades. Et la petite préférée de Lucrèce. C’est qu’elle était de compagnie tellement agréable…

    « Vous venez voir les petits ? »


En vérité, ayant complètement perdu la notion du temps, elle ignorait totalement si ses visites étaient finies ou si elles n’avaient pas encore commencé… Et Lucrèce ne se rendit même pas compte que sa tenue n’était pas des plus adaptées pour quelques instants d’amicale discussion…
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