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 Surbooké.

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Alben Van Aalbrück

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Alben Van Aalbrück

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MessageSujet: Surbooké.   Surbooké. EmptyLun 10 Jan - 23:28

Dieu que les gens étaient bornés et égoïstes. Depuis ce matin, 08h30, lors de son annonce dans tout l'Uros, les mécontents et les ravis n'avaient cessés de défiler dans son bureau. À vrai dire, il y avait eu plus de mécontents que de ravis. Il se souvint du ministre des finances, le premier a être venu le voir.

- Alben Van Aalbrück, êtes-vous devenu complétement cinglé ?!
- Pas à ma connaissance. Mais je prend note, dans le cas où des crises d'hystérie me prennent.
- Ne jouez pas au plus fin avec moi, je su...
- Non, c'est à vous à ne pas jouer avec moi. Je ne suis pas le conciliant préfet d'Arkmeen, monsieur Fuksaus. Je vous prie de faire preuve d'un peu de respect à l'égard de ma personne. Vous voyez cette pochette bleue sur mon bureau ? Il s'agit du remaniement ministériel du nouveau gouvernement. Fort heureusement pour vous, car vous êtes une personne compétente et intègre - quoi que je ne jurerai pas de ce second point - je vous garde à mes côtés dans un des ministères qui seront au cœur de la Réforme. J'ose espérer que vous saurez peser les pour et les contre si vous me suivez. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai du travail. Prenez un de ces chocolats en partant, il paraît que ça met de bonne humeur.


Et toute la journée, le défilé avait été constant. Les quelques heureux que la chute de l'Empire avait fait venaient de trouver un siège confortable aux côtés d'Alben. Les autres, qu'ils aillent au Diable !
Maintenant, il était tard, 22h passés. Alben en était à son douzième café de la journée et ses yeux le piquaient. Il bailla à s'en décrocher la mâchoire puis décrocha le téléphone qui le reliait à sa secrétaire.

- Je veux des gardes du corps 24h/24, dont deux qui se dégourdissent les jambes dans les couloirs. Envoyez aussi une équipe militaire assurer l'installation de systèmes de sécurité dans et autour de l'Hôtel de ville. Fermez le bâtiment d'ailleurs, les visites sont terminées. Rentrez chez vous aussi. Et demain, venez avec une jupe un peu plus longue, j'ai vu assez d'érections à travers les pantalons de ces messieurs aujourd'hui.

Il raccrocha et raya une ligne sur sa longue liste de choses à faire. Le Régent regarda, satisfait, tout ce qu'il avait accomplit et vit, tout en bas, un dernier tiret "appeler maman." Merde, il l'avait oublié celle-là. Il la verra en rentrant. La connaissant, elle devait être effondrée ; son mari était décédé, son fils venait de détruire tout le système qu'il avait bâti et surtout, elle avait perdu son titre de reine. Ahah, dommage.
Alben s'étira sur sa chaise et retourna à ses papiers, éreinté mais heureux d'avoir détruit tout un monde.
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Phoebe Johansen

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MessageSujet: Re: Surbooké.   Surbooké. EmptyMar 11 Jan - 0:38

Alben avait détruit tout le monde. Pour faire quelque chose de beau sans doute, pour leur faire du bien … tout le monde. Phoebe s'était préparé mais elle n'était pas partie le voir tout de suite, elle avait attendu un message, un appel, quelque chose qui lui signifiait que son jeune fiancé pensait encore à elle mais rien. Silence. Blanc. Tout ce qui est beau doit être préservé, allait-il la préserver elle alors qu'elle venait de lui montrer sa face obscure ? Allait-il la garder à ses côtés ou faire d'elel une dame comme l'impératrice seule et désespérée ? Allait-il lui enlever le diamant brillant à son doigt pour prévenir les éventuelles pertes de contrôle des médias si ceux ci apprenaient que sa rose n'était pas si parfaite ? Oh Oui quand Phoebe entra dans l'antre de la bête, les questions étaient nombreuses dans sa tête. Il était tard mais il semblait qu'il restait encore des travailleurs ici, le boulot devait être grand pour préparer un nouveau monde. Très grand.

Il n'était pas si tard, Phoebe était venue au début de la nuit. C'est dans ces moments qu'elle est plus belle, plus vraie plus sauvage normalement. Certes elle était belle dans sa robe noire du deuil de son empereur mais elle était également étrangement lisse. Son visage, maquillé comme il l'était rarement, était sans sourire, sans tristesse. Elle était lisse et froide, aussi froide qu'Alben. C'était sans doute de cela dont il avait besoin, une femme parfaite, inaccessible, incorruptible et forte. Et malgré le fait qu'elle avait toujours été protégée des médias, des regards, des politiques, Phoebe n'avait pas peur. Qu'ils tombent sur elle ou qu'ils ne tombent pas il n'aurait pas d'impact sur elle. Pas maintenant qu'elle était sûre que le manoir brulerait si quelqu'un tentait de trop s'en approcher.

Sûre d'elle, sans la moindre faiblesse, avançant avec lenteur comme si elle n'était pas pressée, Phoebe ne fit pas le moindre faux pas. Quand on lui demanda qui elle était et qu'on tenta de lui interdire l'accès, elle jeta un regard si sombre que les agents acceptèrent qu'elle passe, après tout n'était-elle pas l'amie du nouveau régent. Sa conseillère sans doute également pensaient-ils alors que la nouvelle de leur alliance était pour l'instant secrète ou du moins non révélé. Délicate elle ouvra la porte sans frapper et s'approcha d'Alben. Il lui semblait qu'il ne l'avait pas entendu, il était toujours plongé dans ses papiers. Quelque secondes Phoebe eut de la peine pour lui, le travail qu'il venait de s'offrir dépassait toute ses habitudes de prince. Phoebe se glissa en silence derrière lui même si désormais il était sûre qu'il l'avait entendu. Elle se baissa et lui enlaca le dos, embrassant alors avec la plus grande douceur son cou. Son loup était fatigué, son loup avait eut une longue journée. Elle allait devoir lui parler pourtant, elle allait devoir lui dire ce qu'elle pensait de ce qu'il avait fait. Lui poser des questions qui fachent. Leur première dispute de fiancés, cela n'était pas facile à débuter.


-Mmh Je suppose que tu ne vas pas t'ennuyer ces prochains jours.


Un peu d'ironie pour un bonjour, cela leur ressemblait si bien. L'ironie pourtant avait un ton de vrai et de douloureux. Il n'était plus des enfants désormais, ils ne jouaient plus. Ou, plutôt, le jeu était fini.

Le travail sur le bureau était une montagne de dossier qui semblait ne pas avoir de fin. Phoebe savait à quel point l'ennui était détestable pour son géant de glace, au moins c'était une chose qu'il n'allait plus craindre. Phoebe ne put s'empêcher de penser de nouveau à l'impératrice, si seule, si délaissée. Avec le travail qu'Alben se donnait, ce n'était plus seulement un homme absent par choix que le trône possédait, mais un homme qui fait des heures sup. Phoebe craignait la solitude autant que Alben craignait l'ennui. Elle appréhendait déjà. Mais elle n'était pas venu faire la mégère délaissée, c'était quelque chose qu'elle ne lui demanderait jamais le choix entre elle et autre chose. S'il la voulait, il la prenait. Elle n'était pas une mendiante.

Phoebe se redressa et s'approcha du bureau, elle se posa contre le bureau, touchant alors les papiers sur le bureau. Elle était désormais juste devant lui mais elle n'arrivait encore à le regarder. Ses mains se posèrent sur les dossiers, parcoururent les surfaces plus que cherchèrent à les lire. Phoebe ne savait rien, rien de ce qui se passait, rien de ce qu'elle devait incarner. Alben l'avait laissé au bord de la route, maintenant face à lui, la vérité était encore plus difficile à avaler. Sur le bout de ses lèvres trônaient les questions. Certaines étaient trop dures pour être dite, certaines lui étaient trop difficile à penser, d'autres encore lui faisaient froid dans le dos.

Il fallait parler pourtant, rompre ce silence qu'elle avait instauré. Phoebe posa ses yeux verts dans le cristal


-Dis, maintenant Alben, vas-tu me parler ?


La question était douce mais la voix était froide. Ses yeux maquillés fixaient Alben et attendaient de lire dans ses réactions toujours subtiles et peu démonstratives. Elle avait besoin de savoir ce qu'elle était désormais, elle avait besoin de savoir ce qu'il voulait d'elle et plus encore, elle avait besoin de savoir si elle allait être dans sa vie autre chose que son réconfort le soir. Même si, au final, si c'était ce qu'il voulait d'elle, elle le serait.
Elle avait juste besoin d'être fixée.
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MessageSujet: Re: Surbooké.   Surbooké. EmptyMar 11 Jan - 1:08

La porte s'ouvrit en silence et une robe noire pénétra dans la pièce. Alben n'y prêta pas attention car si la personne avait souhaité se faire voir, elle se serait annoncée. Ce ne pouvait être que Phoebe. Il fut d'ailleurs conforté dans son idée lorsqu'elle l'enlaça par derrière et qu'elle lui déposa un baiser dans le cou. La peau du jeune homme se raidit et ce dernier frémit. Cependant, il n'avait pas envie de répondre, trop plongé dans la lecture de ce paragraphe d'un énième dossier administratif. Il fut par contre obligé de répondre quand sa fiancée insista pour qu'il parle. Alben signa en bas de la feuille et posa son stylo-plume d'acier sur la grande dalle de verre qu'était son bureau. Le bruit de choc fut le seul son dans le bureau. Le Régent se frotta lentement les yeux, comme pour arrêter de penser au travail et se reconcentrer sur la jeune femme face à lui. Il resta un long moment en silence à contempler d'un œil vide un point imaginaire à côté de Phoebe.

- Dis-moi. Dis-moi que je n'ai aucune émotion pour avoir fait ce que j'ai fait. Dis-moi que je suis fou, toutes les personnes qui sont entrées ici aujourd'hui me l'on répété. Dis-moi ce que tu penses de tout ça Phoebe.

Il n'avait pas particulièrement besoin de réconfort car, à ses yeux, tout ce qu'il avait fait était logique, naturel, et il n'éprouvait aucun remord à propos de ses choix. Il voulait juste savoir ce que pensait sa fiancée de cela. Il voulait savoir s'il pouvait compter sur elle pour être à ses côtés. Il avait besoin d'un soutien, seul face à ce flots d'ennemis.
Alben empoigna un dossier vert pâle et le montra à la jeune femme :

- Est-ce que je dois renvoyer toutes ces personnes ?
Il jeta le dossier sur la table et en prit un autre, jaune. Dois-je traduire ceux-ci en justice ? Il le posa pour en prendre un blanc. Dois-je exécuter ceux-là ? Il en prit un dernier, bleu. Et que dois-je faire de ces rebelles qui ont été assez idiots pour se faire attraper lors de cette fichue révolution ? Il envoya valser ce dernier dossier par terre, les fiches individuelles se répandant sur le sol carrelé.
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MessageSujet: Re: Surbooké.   Surbooké. EmptyMar 11 Jan - 2:06

La glace est un feu qui dors. Phoebe le lit comme un libre ouvert, elle voit ces quelques actes qui chez Alben sont presque des actes de violence. Elle sent ses appréhensions, ses questions. C'est ce qu'elle peut être, c'est ce qu'elle doit être, son secours dans ses moments de peine. Doucement elle pose sa main sur celle qui viens de jeter les papiers. Elle la tiens, elle la garde comme pour la réchauffer. Ses yeux sont toujours froids, mais elle veut briller maintenant pour lui, elle veut être un soleil hivernal et déferler sur lui pour raviver sa puissance. Elle ne veut pas le voir si désemparé, avec ses questions au fond de lui. Parce que lui aussi la regarde, lui aussi se demande ce qu'elle fait là et qu'est-ce qu'elle va être pour lui. Ils ne sont pas habitués à fonctionner ensemble, peut-être est-ce pour cela que leur mariage a été reculé, pour qu'ils ne puissent pas être puissants ensemble.

La jeune femme se lève et s'approche de lui, tenant encore sa main. Elle pose une jambe doucement contre le bord du fauteuil, puis l'autre puis s'assoie sur Alben. Elle est toute proche de lui, Elle le regarde droit dans les yeux. Doucement, comme une petite louve elle l'embrasse. Cela dur si peu de temps, mais il faut le calmer, il faut lui faire entendre ce que les mots ne disent pas. On ne devrait pas exposer un diamant gris à la lumière des projecteurs, cela l'abîme.


-Ce que dise les gens qui entrent et qui sortent d'ici ce n'est pas important. Ce n'est rien que du vide dans des murs, du vide à emprisonner, tu ne dois jamais oublier leurs mots. Il va te falloir être fort et sur tout les fronts.


Sa voix est de la glace sans tranchant, lisse et transparente. Ses yeux sont du gel qui s'étend. Elle peut être forte, Alben, elle peut soutenir la marée et t'aider à être ce que tu veux être.

-Si tu n'avais aucune émotion, mon amour, je crois bien que rien ne pourrait nous rattacher, que tu n'aurais pas fait ce que tu as fait aujourd'hui.


Les mots sont du miel sans saleté. Ce n'est que du miel qui glisse et qui apaise. Phoebe aimerait lui faire voir ce qu'elle voit sans lui montrer les craintes qui la dévore. 'Mon amour' dans d'autres circonstances ils en auraient ris. C'était si étonnant la façon qu'ils avaient d'être proche mais aussi de m'être de la distance comme si rien ne leur était vraiment autorisé. Il restait des traces de leur amour d'adolescent pudique et secret. C'était ce qui était beau aussi chez eux, ces petites lueurs d'enfance qui pouvaient briller encore. Ce soir pourtant il n'en était absolument pas question.


-Renvoie tout ceux en lesquels tu n'as pas confiance et fais les surveiller. A trop t'entourer d'incapables il te faut maintenant tout reprendre du début. Que ceux qui t'approche désormais montre leur valeur, des esprits clairs et forts. C'est ce que tu dois faire en premier, c'est ce que tu as besoin de faire pour alléger ton travail et avoir un esprit imparable.

Elle lui caresse doucement le cou pour lui donner du courage. Phoebe ne se permet pas de le juger elle lui dis juste ce qu'elle ferait dans ces cas précis. Elle n'essaie même pas de l'obliger, elle veut juste qu'il sache ce qu'elle pense.


-Pour ceux que tu dois punir, veille à bien réfléchir. Il doit bien y avoir une personne ici en qui tu as confiance et qui a l'esprit assez acéré et fort pour te tenir tête sans s'opposer à toi. A cette personne donne les clefs de la justice, fais d'elle une arme, puissante. Ne la met jamais au grand jour, ou, peut-être, plus tard. Qu'elle cherche chez tout ceux contre qui tu as quelques rumeurs et qu'elle obtienne des preuves. Organise un procès quand ce sera fait, un procès où tu seras sur de gagner sans trop à avoir à te battre. Et surtout, pour l'instant, n'exécute personne. Calme le paix, endors les foules. Il faut que les gens rêvent, pas qu'ils craignent la justice au point de vouloir s'en débarrasser.

Que faire des rebelles, que faire de ceux qui en fait n'avaient pas si tord que sa au vu des nouveaux évènements. Phoebe n'en a pas la moindre idée, il s'agit sans doute du cas par cas, il s'agit sans doute de quelque chose de bien plus délicat à traiter.


-Si tu veux, je peux me charger des rebelles.


Ses yeux verts regardent les yeux d'Alben. Que va-t-il répondre ? Va-t-il jeter ses idées comme autant d'idioties ? Va-t-il l'écouter et lui donner les feuilles ? Il y a tellement de choses étranges qui se passent quand quelqu'un s'approche du pouvoir. Étonnamment, et sans doute parce que toujours Phoebe a vécu près de personnes de pouvoirs et qu'elle n'en a jamais compris l'intérêt, Phoebe ne s'y intéresse pas suffisamment pour qu'il puisse la transformer, du moins lui semble-t-il. Doucement Phoebe se dégage d'Alben, le laissant de nouveau libre de ses mouvements. Elle s'approche de la fenêtre pour regarder dehors ce monde en miette qu'il semble si difficile de reconstruire.
Sa voix ne change pas, rien ne change. Son visage est caché de celui d'Alben tant elle crains d'entendre la réponse. Mais la question doit être posé, maintenant et sans plus attendre.


-Mais qu'as tu fait vraiment ? Es-tu responsable de la mort de ton père ?
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Reese Van Aalbrück

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MessageSujet: Re: Surbooké.   Surbooké. EmptyMer 12 Jan - 22:26

Alben était LE responsable. Pas le seul, bien sur mais il était le plus fautif de tous. Celui qui l’avait poignardé le plus fort et Reese se sentait encore saigner. Allongé dans le lit de Melissa, la jeune femme paisiblement endormie contre lui, il n’arrivait pas à repousser ses sombres pensées. Il aurait aimé s’abandonner à la fatigue ou du moins se focaliser sur l’amour qu’il savait que lui et la femme se portait mais rien n’y faisait, la haine était puissante. Bien sur il n’avait jamais rien espéré de la part de son frère ainé, il n’était pas stupide à ce point, mais il avait du mal à gérer la situation dans lequel celui-ci venait de le mettre. La métisse avait beau se presser tendrement à lui, Reese pouvant deviner sans mal le poids d’un sein contre son torse, le souvenir de leur étreinte passionnée de la journée, parce que c’est à ça qu’ils c’étaient occupés, ne suffisait plus à calmer sa fureur intérieur. Oui, bien sur il lui restait Melissa et il l’aimait au point de ne pas savoir ce qu’il ferait sans elle à ses côtés mais la perte de tout le reste n’en était pas moins allégée. Maintenant calmé, vidé d’une partie de son énergie même, vu la fureur avec laquelle il avait prit encore et encore la jeune femme, il se sentait fin prêt à faire face à son frère. Pas demain non, ce serait trop tard, ce serait comme lui dire qu’il acceptait son choix, voir pire qu’il le soutenait. Hors, Reese ne comptait pas laisser son ainé s’en tirer à si bon compte, il allait se mettre en travers de son chemin et si le chemin lui était barré, alors il trouverait une autre façon de le faire. Ça occuperait son temps, il en était certain.

Posant un baiser sur le front de sa compagne, Reese s’extirpa doucement du lit alors que le cadran de la chambre affichait 22h. Mel gémit bien un peu, sa main se refermant contre son torse mais sous un sourire, le brun murmura quelques mots tendres rassurant avant de ne finalement l’abandonner à la chaleur de ce qui était devenu leur lit. Recouvrant Melissa correctement avec la couverture, il lui caressa les cheveux un instant en songeant à ce qu’elle représentait maintenant pour lui. Il avait mal mais en même temps, la femme dormant devant lui, agissait comme un baume sur ses plaies. Peu importe ce que cette nuit lui apporterait, il savait qu’elle serait là pour lui et ce soutient, presque aveugle, était le plus important. Sauf que son orgueil et sa fierté réclamaient toutes deux justices. Il enfila donc des vêtements et laissa une note avec des propos vague à l’intention de son aimée. « Je suis allé chercher mes affaires au manoir. Je t’appellerais dès que possible. Je t’aime. » C’était déjà beaucoup vu son auteur et sa veste sur les épaules, Reese sortit de l’appartement pour le laisser se verrouiller derrière lui. Debout devant la porte, il hésita encore un peu, il aurait été plus facile d’abandonner cette haine mais elle le grugeait de l’intérieur et il inspira un bon coup pour sortir de là.

Héler un taxi ne fut pas aussi facile que prévu, même à cette heure les gens fusaient dans les rues. La nouvelle de ce matin avait fait son chemin et si certain fêtait la nouvelle avec plaisir, faisant coulé l’alcool à flot ou allumant des pétards ici et là, une autre partie du peuple se réunissait, tenait de petit conseil dans des villas fermé. Reese aurait normalement fait partit de ses gens mais pas aujourd’hui, il avait préféré se montrer égoïste et l’assumait pleinement. Un taxi dégoté, il le mit en route pour le bureau de son frère et ne quitta pas la route qui défilait à coté de lui, des yeux. Il se sentait malade, l’estomac lourd, le cœur aussi, parce qu’il en avait un. Replaçant ses cheveux vers l’arrière, il reçut un appel alors qu’il payait le chauffeur avec de l’argent comptant. Le travail avait été effectué, son assistant était mort. Lexus ne fourrerait plus jamais ses sales pattes dans ses affaires, ce qui s’avérait être un soulagement pour Reese mais à la fois une complication. Il savait déjà que Melissa pleurerait sa perte, les femmes étaient si sensibles, si sentimentales et la sienne ne faisait pas exception. N’échappant qu’un petit échantillon de soupire à cette nouvelle, il remercia la femme qu’il avait mit en charge de cette mission et descendit de voiture. L’hôtel de ville se dessinait devant lui, gardé par un tas de militaire, tellement qu’il en trouva l’image ridicule.

« – Est-ce que tu as peur Alben ? »

Un sourire remplit d’ironie étira le coin droit de sa bouche alors qu’il s’approchait de la porte d’entrée. On tenta bien de lui faire comprendre qu’il n’était pas le bienvenue mais il était le frère d’Alben et le publique n’avait jamais rien su de la nature de leur relation. Aussi, le mensonge effronté du second prince quant à la grande affection que lui et son frère se portait ne retint pas réellement les soupçons des gardes. On le laissa entrer, non pas s’en s’excuser et vérifier qu’il n’était pas armé, ce qui prouvait tout de même qu’Alben avait fait un bon choix dans ses hommes, puis le second prince puis se mettre en chemin. Il ne croisa personne dans les couloirs, sauf deux hommes, qui hochèrent la tête en le croisant. C’était d’un ennui tout ça, il avait espéré une garde plus spectaculaire, histoire de se moquer de son ainé en comparant sa paranoïa à celle de leur défunt père. Ce rappel quant à la mort de son père fit d’ailleurs son petit effet sur Reese, qui sentit ses poings se serrer.

Ne perdant pas de temps, il ouvrit la porte du bureau de son frère sans aucune gêne et surtout, sans rien pour s’annoncer. Vu la situation du moment, c’était loin d’être le plus embêtant non ? La mâchoire serrée, il aperçut aussitôt Alben assit derrière son bureau l’air épuisé mais aussi constipé que toujours alors que, ce qui ne le surprit qu’à moitié, Phoebe se tenait près d’une fenêtre. Drapée d’une robe noire, elle était la caricature parfaite d’une femme en deuil d’un homme qu’elle n’avait pas aimé, homme qu’elle craignait avoir été tué par celui qu’elle aimait vu la question qu’il la surprit à poser au moment de son arrivée.

« – Parce que tu crois qu’Alben dans sa grande passivité, serait capable de tuer quelqu’un toi ? Allons Phoebe, ne soit pas plus sotte que tu ne l’es en croyant les grands idéaux de MONSIEUR le régent. »

Des papiers jonchaient le sol et Reese eut un petit reniflement plein d’ironie alors qu’il se penchait pour attraper une feuille. La photo d’un homme se trouvait devant lui, un rebelle vu l’étampe barrant la son profil. Il se redressa et laissa retomber la feuille tout en approchant, une main se fourrant dans la poche droite de son pantalon gris foncé. Si sa futur belle-sœur c’était vêtue des couleurs de la mort, le deuxième né Van Aalbrück affichait les même vêtements qu’à son habitude; pantalon droit, pull blanc et une veste de cuir noir. Il redressa le menton, l’air railleur et se força à sourire, ce qui ne lui réussit pas très bien et ne fit qu’exposer un fond de tristesse dans ses yeux bleus.

« – D’ailleurs, j’aimerais bien te féliciter mais l’annonce m’a surtout retourné l’estomac. Régent… eurk. Enfin je suis curieux alors dit moi, tu as profité des rebelles pour te garder une place au chaud et tous nos écraser ou tu t’es simplement ligué avec eux ? S’il y a bien quelqu’un de notre famille qui soit incapable de faire quelque chose de ses propres mains, c’est bien toi Alben. Et maintenant avec ton joli titre, tu es à l’abri de tout bien sur. Un régent n’a pas à craindre la fureur du peuple, il a les militaires pour le protégé et puis tes habitudes de vie ne seront pas secouées non plus ! Maintenant, je me demande simplement qui est le prochain que tu comptes regarder mourir. »

Son sourire perdit alors son air fragile, la tristesse céda la place à la colère et Reese planta un regard brillant de haine sur son frère ainé. Il avança encore de deux pas et un rictus de dégoût retroussa ses babines. On aurait dit un chien prêt à mordre et si ce ne fut pas ce que l’ancien prince fit, il se laissa porter par le flot de ses paroles jappés avec colère. Tant pis s’il se ridiculisait en ce moment même, il ne lui restait plus rien d’autre à faire de toute manière. Ou du moins le croyait-il.

« – Maman sera la prochaine ?! Maintenant qu’elle est veuve, qu’elle n’a plus même son titre auquel s’accrocher, ni de jolie réception à donner, elle peut se suicider et tu seras bien débarrassé, c’est ça ?! Ou peut-être que ce sera Javier, que tu vas ficher dans un dortoir pour ne plus en entendre parler. De toute façon, celui-là ne te fera pas d’histoire hein ?! Ou encore, Leif, qui n’aura plus que son honneur pour se débrouiller dans un monde qui n’en aura plus rien à faire de sa chevalerie ou de ses bonnes manières ?! Et Neola hein ?!! Elle aussi, tu compte en faire la risée du vaisseau ?!! AU DIABLE LA FAMILLE, HEIN ALBEN ??!! »

Qui était-il pour défendre sa famille, lui qui n’avait jamais fait que selon ses propres envies ? Mais à quelque part, il leur avait toujours offert un peu de son temps. S’il aimait jouer du bout d’une lame avec Leif, qu’il répondait toujours aux questions de sa mère sur ses réceptions à venir, qu’il allait jusque dans la salle de classe pour embêter Javier au sujet d’un nouveau domestique qui semblait apte à être un amant correct ou encore, qu’il aimait accompagner Neola dans toutes ses boutiques préférés un dimanche par mois, c’était par affection. Même les piques qu’il aimait lancer à Alben étaient sa façon à lui de les garder unis, de se convaincre que malgré les différents, le même sang coulait dans leurs veines et que de ce fait, ils n’étaient pas que des inconnus. Aujourd’hui pourtant, il avait comprit que oui, ils l’étaient. Ils étaient ennemis et qu’il n’avait jamais fait que se convaincre de leur lien mais que oui encore, mieux vaut tard que jamais disaient les plus fous, il portait de l’affection à ceux qu’il appelait famille. Son visage convulsé par la colère se tourna alors vers Phoebe et si ses traits se détendirent un peu, sa voix enfla alors qu’il pointait un doigt en direction d’Alben. Un doigt accusateur.

« – Et TOI, pauvre idiote ! Tu crois réellement à tout ça ?! Comment peux-tu seulement croire qu’il peut aimer ?!! LUI qui est même incapable de songer à sa propre famille, le sang de son sang, la chaire de sa chaire !! Comment voudrais-tu qu’il aille seulement besoin de toi ?!! Tu ne seras jamais qu’une couverture, une belle apparence à montrer à toutes et tous !! La famille parfaite à brandir pour la prochaine campagne électorale !! IL NE T’AIME PAS PHOEBE, IL NE SAIT PAS COMMENT !! »

Ce n’était peut-être pas important pour la femme mais au fond de lui, Reese était certain que oui. Même lui, qui avait toujours cru le contraire, avait besoin d’amour. Alors Phoebe, la si délicate préceptrice, la discrète fiancée de son ainé, ne pouvait pas vivre sans non plus. C’était tout bonnement impossible et puis, toutes les femmes rêvent d’amour. Haletant presque, maintenant qu’il avait craché une partie de sa haine, il fixait Phoebe dans l’espoir de l’avoir ébranlé et tout ça, sans réaliser un seul instant que ses yeux à lui étaient envahis de larme. La rage et la douleur s’entremêlait comme plus tôt, l’amour et la colère c’était mis ensemble. Cette fois pourtant, Melissa ne serait pas là pour faire gagner le meilleur des deux sentiments. Il avait lâché son cri du cœur, il hurlait devant l’injustice de ce frère qui osait tout leur prendre à lui et sa famille. Mais plus que tout, il pleurait sur ses propres pertes plus qu’il ne pleurait l’essentiel. La honte tenta bien de s’immiscer en lui mais ce fut peine perdu, la colère balayant tout sur son passage, préparant le terrain pour le désespoir qui le terrasserait bien à un moment ou un autre.


[J'espère que ma réponse vous ira, sinon j'éditerais avec plaisir. x)]
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Alben Van Aalbrück

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MessageSujet: Re: Surbooké.   Surbooké. EmptyMar 18 Jan - 23:02

Alben soupira. Voilà que Phoebe faisait la commère. "Ne me poses pas de question sur mon travail" songeait-il. Mais il allait lui répondre que non, il n'avait rien fait dans la mort de son géniteur, que Reese débarqua dans le bureau, visiblement énervé. Et voilà, 22h32, il était l'heure des règlements de comptes. Il avait passé la journée à faire des compromis avec tout le gratin politique de l'Uros mais c'était son frère, sans doute celui qui pouvait se permettre de tout lui dire, qu'il avait envie le moins de voir.
Une fois qu'il eut fini sa longue tirade qui, au demeurant, était très bien récitée, Alben se frictionna le nez, dans un long silence entrecoupé des halètements de colère de son frère cadet.

- Tu as beau être le plus sexy d'entre nous, d'être le préféré de la famille et d'avoir ton trafic clandestin, tu ne comprendras jamais le fond des choses.
Il respira un bon coup et tapota son bureau du plat de ses mains. Bien ! Répondons dans l'ordre à tes questions. Pour ce qui est des rebelles, j'ai juste profité de leur insurrection pour avancer mes plans, plans qui ne devaient avoir lieu qu'à la mort de Nicholas. Je te ferai remarquer que je sais faire quelque chose de mes mains. Je sais faire des signatures et jouer au piano. C'est déjà plus honorable que de savoir tenir une arme.

Le jeune homme se leva et contourna le bureau. Il continua à parler tout en marchant.

- Pour la famille, j'ai sans doute plus fait pour elle que toi. Nicholas n'a jamais rien fait pour moi et de même, je n'ai jamais rien fait pour lui ; nous sommes quittes. Si tu tiens à savoir, Maman fut la première qui m'encouragea à jouer du piano et encore aujourd'hui, elle vient m'écouter. Javier n'a rien à apprendre de moi, c'est lui qui aurait du naître après moi, il aurait été un frère digne. Leif et Neola sont des enfants pourris et gâtés. Les ramener sur terre ne pourra leur faire que du bien. Et toi. Toi. Tu as un sacré culot pour me dire que je ne pense pas à la famille. Qui était là pour amener tes amies d'une nuit à l'hôpital après une overdose ? Qui les a raccompagnées chez elles ? Qui est venu régler tes problèmes de dettes ? Tes différends avec des personnes peu fréquentables ? J'ai plus fait pour toi que pour n'importe quel autre membre de la famille. Et, malgré les apparences, tu es celui que j'apprécie le plus. Je comptais même ne pas toucher à tes magouilles illégales.

Alben s'appuya contre le rebord d'une table de réunion.

- Mais il faut que tu saches une chose. Le monde ne change pas sans sacrifice. Un nouveau gouvernement a toujours des cadavres sous sa base. Ces cadavres, ce sont ces rebelles, ce sont ces soldats, c'est Nicholas. Nicholas méritait de mourir et crois-moi, je ne le pleurerai pas à son enterrement. Cela fait des années que je rêve de cette mort, sans doute depuis que j'ai eu l'âge de réfléchir à peu près convenablement. J'ai rêvé de son cadavre mais, comme tu l'as dit, je suis trop peureux pour tuer quelqu'un. Je n'ai pas assez de force pour seulement donner l'ordre de tuer. Mais je vomis sur ces personnes. Je vomis sur ces pourris comme Nicholas ou ces enfoirés de la Lux. Je dégueule sur des réseaux de drogues comme les tiens. Je chie sur les personnes immorales. J'ai une éthique Reese ! Et cette éthique a, par chance, des idéaux que je peux me permettre de réaliser grâce à mon rang ! Je ne supporte pas la vie sur l'Uros. Ce monde sent la merde ! Des gens sans scrupules et égoïstes comme l'était Nicholas sont le cancer de ce vaisseau. Mon gouvernement est l'antidote ! Et ce n'est pas toi, l'enfant terrible des Van Aälbruck, qui va l'arrêter !


Dernière édition par Alben Van Aalbrück le Mer 19 Jan - 16:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Surbooké.   Surbooké. EmptyMer 19 Jan - 1:36

Phoebe voyait un monde, certes imparfait, mais un monde qui était sien. Il reposait sur deux familles, la sienne et celle de l'empereur. C'était les seules personnes qu'elle connaissait vraiment, les seules à qui elle avait donnée sa confiance et sa fidélité. Quand Reese arriva, Phoebe sut que rien ne serait simple. Les paroles qu'ils échangèrent étaient excessives. Et puis surtout elle ne les avait jamais vu se battre aussi fort et sans la moindre retenue.

Reese se tourna vers elle et Phoebe se sentit descendre sous terre, il y avait tellement de malheur. Ainsi elle était là, entre eux deux, pire encore à leur côté et elle assistait à la fin de leur famille. Elle ne pouvait pas leur dire à quel point mettre un trait sur les Johansen avaient été dure pour elle, à quel point elle était seule désormais. Ces hommes qui ne la voyaient que comme une amie peut-être ou une fiancé elle les voyait avant tout comme les frères qu'elle n'avait jamais eu. Et il parla et la voix lui fit mal, car il parlait d'elle, il l'insultait, il se mettait à se mentir lui même pire encore il instaurait, l'espace d'un instant, un doute dans l'esprit de Phoebe et puis la raison revins en force. Alben l'aimait. Vraiment. Même depuis qu'il l'avait vu au Rêves. Comme preuve irréfutable les mains qu'il serrait étaient encore couvertes de petites cicatrices.

Phoebe s'approcha de Reese, luttant contre l'envie de l'enlacer tant il semblait malheureux, tant ces larmes qu'elle voyait étaient rare dans ses yeux. Mais elle était froide, elle était dame de glace et bien mieux encore elle était peut-être capable de le calmer. De les calmer tout les deux avant que la bourrasque les éloigne à tout jamais. La jeune femme le gifla, une gifle sans douleur, une gifle pour dire 'voilà maintenant arrête'. Une gifle pour le faire rebondir sur terre. Et aussitôt avant qu'il ne puisse bouger, elle le prit dans ses bras. Phoebe le sert fort contre elle pour lui redonner du courage, pour qu'il sache qu'elle est comme lui, sur la pente raide. Elle veut lui donner sa force, sa chaleur profonde. Il ne faut plus que Reese pleure, Phoebe ne le supporte pas. Elle ne l'a jamais vu dans cet état.


-Alben m'aime, tu le sais. Et nous savons toi comme moi que s'il devait choisir une femme parfaite, son choix ne pourrait pas s'arrêter sur moi. Tu sais pourquoi.


Pour la même raison qu'ils pouvaient être proche tout les deux, et qu'ils ne pouvaient pas non plu se permettre de l'être trop. Phoebe comprenait son attraction des bas quartiers, des drogues ou autre sources d'énergies pures, elle ne pouvait se permettre de sombrer à son contact. La distance qu'elle s'obligeait d'habitude était balayé par leurs propres sentiments. Reese avait perdu son père. Mais il n'était plus l'enfant qu'elle avait connu, et Alben parlait alors elle se sépara de lui pour mieux entendre ce que pouvait dire son fiancé. Il allait répondre aux attaques sans doute par des révérences. Il allait les rassurer, il allait leur montrer à quel point ils pouvaient être unis. Maintenant que le père n'était plus là ils allaient enfin pouvoir former une famille.

La glace qu'elle revêtait s'accrocha à la moindre des parcelles de son corps et la pénétra, agressant douloureusement sa chair. Alben était odieux, Alben était injuste et pire encore il lui semblait que dans sa voix, dans ses mots et ses gestes ce n'était plus lui. il y avait vol, il y avait trahison. Qu'était-ce que cette voix en colère, une voix qui gronde comme le ferat un cabot ? Pourquoi donc agitait-il les mots ainsi ? Pourquoi transformait-il son utopie en un cauchemar ? Phoebe peinait à ne pas se pincer, croyant à un mauvais rêves. Ses dents mordirent ses douces lèvres pour les empêcher de hurler. Hurler c'était le mot, il y avait quelque chose qui montait en elle et qui avait envie de bruit. Une rébellion de son cœur et de son esprit à ce qu'elle avait entendu. Mais quand sa voix parla, elle n'était pas forte mais claire et dur. C'était la voix gelée d'une femme brûlante, entre demi mesure et colère froide.


-Oui tu sais jouer du piano, mais on dirait que cela va changer aussi. D'habitude tu parles moins et tu parles mieux.


D'habitude je ne me demande pas pourquoi je t'aime, je t'aime seulement. Les pensées de Phoebe sont des marécages dans lesquels elle s'embourbe. Il ne lui a pas répondu tout à l'heure, il n'a rien dit pour elle. La jeune femme plus que délaissée se sent mal aimé. Et si finalement Reese pouvait avoir raison. Et si le pouvoir changeait si terriblement celui qu'elle avait toujours connu sur le bout des doigts et le transformait en être si méprisable, si vide de sens et de beauté. Ce qu'elle voyait devant elle c'était un diamant abrupte et gros comme une maison, il perdait peu à peu le pouvoir que lui offrait celui sur la bague. Il perdait sa force et sa brillance. Le trésor devenait plastique. Phoebe finalement aurait bien brûlée pour ne pas entendre ces paroles.

-Comme ces mots pillent ta bouche ! Alben où est passé ta pureté et ton élégance ? Où sont ces morceaux de musique, leurs douceurs et leurs violences ? Dis moi donc pourquoi tu me salis ? Je suis de la Lux, sans doute aussi pourrie que les autres. Vas-tu me vomir dessus maintenant mon amour pour me montrer à quel point tu es persuadé de ce que tu dis ? Vas-tu mettre à sac ma moralité douteuse et mes drogues irrévérencieuses ?


Elle s'approche doucement vers lui, incapable de savoir si ces mots ont de l'emprise sur lui. S'il va l'aimer de nouveau ou s'il va la jeter comme il le fait déjà. Phoebe s'avance et son cœur balance, terrifié à l'idée d'entendre des horreurs sortir de sa bouche.


-Alben, reviens à la raison. Il y a déjà suffisamment de cadavres, suffisamment de drames familiaux, suffisamment de colère. Pourquoi es-tu si différent ?


Pas loin de lui elle hésite à avancer, elle n'ose pas à vrai dire, il lui semble que s'avancer encore le ferait changer définitivement. Elle veut Alben, Son Alben. Pas l'être sans intérêt qui a pris le pouvoir. Elle veut l'idéaliste pas le personnage qui se prépare à instaurer un gouvernement pire encore que l'empire. Et elle tremble Phoebe, à l'idée de le perdre, là maintenant. De perdre cet homme qu'elle viens enfin de trouver. Faites qu'il lui revienne.


-Suis-je ton cancer Alben ?


Sa voix devenue faible meurt. S'il ne répond pas à sa, il n'y a plus rien à dire.
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MessageSujet: Re: Surbooké.   Surbooké. EmptyJeu 27 Jan - 10:07

[Tout d'abord, pardon pour le retard et ensuite, pardon pour le roman. Si jamais vous désirez que je coupe quelques bouts, il n'y a aucun problème. En fait j'étais seulement très inspiré. Vous êtes passionnant mes chers !]

Normalement, les remarques d’Alben envers sa personne lui aurait probablement fait plaisir, puisqu’une certaine flatterie s’y dissimulait mais pour la première fois de sa vie, Reese n’entendait pas à rire. Enfin pas jusqu’à ce que son frère lui parle de signature et de piano, là le second prince sentit les larmes lui nouer la gorge alors qu’un élan de rage le faisait faire encore deux pas. Cet idiot lui parlait de chose futile pour ensuite dénigrer ceux capable de ce défendre, capable de faire bouger les choses. Lui qui pleurait la mort de son père, parce qu’il croyait avoir le droit de le voir comme tel, ne pouvait tout simplement pas l’accepter. La voix brisée et nouée par l’émotion, au point où l’homme se détesta de l’utiliser, il hurla avec sa première pointe de désespoir, probablement pas la dernière de la soirée cela dit.

« – PARCE QUE C’EST PLUS HONORABLE QUE D’ATTENDRE QU’ON CE SALISSE LES MAINS POUR TOI PENDANT QUE TU JOUES DE TON FOUTU PIANO PEUT-ÊTRE ?!! »

Peut-être que le brun aurait suffisamment avancé pour cogner son frère si Phoebe ne c’était pas approché de lui, peut-être aussi qu’il ce serait seulement mis à chialer comme un môme mais il n’en fut rien. À peine terminait-il de japper qu’une gifle lui était administrer, libérant du même coup ses larmes qui se mirent à couler le long de ses joues en silence. Il n’eut pas le temps de réagir, encore moins de s’outrer sous le traitement que sa préceptrice venait de lui imposer, que déjà elle l’attirait dans ses bras. Elle vient de le ramener à lui, de le sauver de l’humiliation et même si quelque part le Van Aalbrück qu’il est s’insurge d’être traité ainsi par une femme, une part de son être se veut reconnaissant. C’est probablement cette part qui le retient d’ailleurs de repousser la femme, de ne pas insulter Phoebe, parce que quelque part il l’apprécie aussi. Serré contre elle, il ravale ses larmes, repousse la douleur et s’il se refuse tout droit de la toucher pour lui faire comprendre que le traitement à été efficace, sa voix parle d’elle-même. Le ton agressif et désespéré est remplacé par un murmure plus tendre, une pointe malheureuse, qu’elle seule peut réellement entendre. Parce que la femme ne mérite plus sa colère, tout comme Mel il considère que Phoebe ne devrait pas être mêlée à ses histoires d’homme et de pouvoir.

« – Si seulement tu disais vrai Phoebe... »

Le message est clair, il est navré pour la femme mais lui n’y croit pas un instant. Il croise alors son regard et la même certitude se lit dans les pupilles bleus qui s’excusent presque auprès des deux émeraudes que possèdent Phoebe. Un Van Aalbrück ne peut pas aimer sans bonne raison, lui-même n’a pas accepté de se livrer à sa belle avant de n’être acculé au pied du mur. Alben et son cœur de glace ne peut pas faire mieux, il en est convaincue et bientôt celui-ci reprend d’ailleurs la parole alors que Reese est libéré de l’étreinte pourtant réconfortante de la jeune femme.

C’est au tour de l’ainé de cracher ce qu’il a sur le cœur et le second prince en est le premier surprit. Alben n’y va pas de main morte, la famille n’a pas à être éliminé mais le message est clair, il ne compte pas mettre de gant blanc avec eux. Fait qui n’étonne pas un instant son petit frère, pas un seul instant le blond ne parle de l’avenir réservé aux différents membres de la famille. Il n’a donc rien prévu pour tous et chacun ? Reese serre les dents, contracte sa mâchoire et tourne les yeux un instant en direction de la fiancée délaissée. Réalise-t-elle maintenant ? La belle Phoebe se mord les lèvres, lutte contre la rage et un instant le brun à cette envie sadique de sourire. Enfin elle voit ! Enfin elle réalise à quel point son cher fiancé est égoïste, combien ses belles paroles sont efficaces mais vide de sens en profondeur. Et pourtant, il n’a pas le temps de se réjouir, pas parce que ce serait cruel pour sa belle-sœur mais bien parce que son frère s’attaque maintenant à son cas personnel. Aussitôt le regard haineux de Reese se plante dans celui glacé de son ainé. Alben à tout fait pour lui semble-t-il, il c’est occupé des avortements, des overdoses, des dettes mais au fond, il ne sait pas la moitié de toutes les conneries qu’il a faites non ? Mais il dit vrai, il l’a aidé en surface, il a sauvé les apparences mais les plus grandes bêtises, le petit frère les a gardés pour lui. La douleur revient lui mordre le cœur, il songe à Sam son premier bras droit, le premier connard ayant eu envie de trainer avec lui et celui qui est mort pour lui, pour sauver les apparences. Le grand frère qu’il aurait aimé avoir, qui avait autre chose que des reproches à lui balancer au visage. La fin lui fait mal, alors son frère l’apprécie ? Si seulement il l’avait su avant alors peut-être que… mais non, ce serait encore de se voiler le visage. La fin le fait rire, d’un rire nerveux, maladroit mais il se garde de tout propos pour laisser Alben finir. Oui qu’il en finisse donc.

Son frère continue donc de vomir ses reproches, sa haine pour le monde dans lequel il vit, le seul qu’il a connut. Reese ne c’est pourtant pas trompé et Phoebe souffre près de lui, il le voit bien à son regard vert étincelant. Il reconnaît cette lueur, Melissa l’a déjà eut autrefois à son égard mais jamais aussi brillant, jamais aussi inquiétant. Cela dit Alben est un très bon orateur et même s’il ferait grand plaisir à Reese d’ignorer son petit discours, il n’a tout simplement pas la force de s’en détacher. Son frère avoue donc ouvertement tout le dégout qu’il éprouve pour ce que leur père à fait, son gouvernement mais ses castes aussi. Les cadavres qui joncheront le sol de son nouveau gouvernement, de sa nouvelle ère, lui semble tout à fait à leur place. Reese renifle avec dédain mais s’essuie les yeux discrètement en secouant la tête. Il songe de nouveau à Sam, est-ce que lui aussi était un cadavre nécessaire à son évolution ? S’il pouvait revenir en arrière, il sait qu’il ne l’accepterait pas, qu’il changerait les choses et c’est là que sa différence avec Alben débute.

La menace est lancée et Reese, les yeux à nouveau étincelants de rage et de foutus larmes, fixe son frère avec un air de défi. Il va bien voir s’il peut l’arrêter ou pas ! Sauf que ce n’est pas à lui de parler et plutôt que de lui hurler qu’il compte bien lui prouver le contraire, il laisse plutôt Phoebe s’exprimer. Il a vu juste plus tôt, il a bien fait de secouer un peu la pauvre femme, maintenant ses doutes l’envahissent et puisque ce cher Alben, aussi bon orateur soit-il, n’a pas parlé un seul instant de sa bien-aimée, elle est en droit de croire les paroles du frère cadet. Elle lance la première offensive et Reese sourit à son frère avec cruauté. Oh oui, il veut bien être l’allié de la belle furie qui se tient près de lui. Ses yeux glissent sur elle, la soutienne de toute son âme. Qu’elle parle, il n’attend que cela ! Phoebe à le cœur en lambeau, mais après tout elle dit vrai. Alben ne vient-il pas d’avouer qu’il déteste ce monde, cette loge et les gens auquel elle appartient ? Elle est une jolie fleur cultivée au sein de la Lux, ce qu’elle connaît d’autre de ce monde, elle l’a fait sans élégance et noblesse. Le blond la condamne donc-t-il comme les autres ? Reese meurt d’envie de le savoir et il s’approche, lentement. Il pose une main à peine plus pesante qu’une plume dans le dos de Phoebe et un sourire sans joie aux lèvres, fixe son frère à son tour.

« – Oui, Alben, explique à Phoebe en quoi elle est différente de tous ses gens de la Lux dont elle est issue. Après tout, ta propre famille n’en est-elle pas, elle aussi ? En quoi es-tu si différent de nous ? Vas-y explique le nous. »

C’est mal, il se sert de Phoebe pour atteindre son but, pour faire mal à Alben mais la femme mérite de savoir non ? Et puis même s’il tente de percer l’armure de son frère, de l’atteindre par un moyen plus vicieux que ce qu’il escomptait, il a aussi envie de rendre justice à Phoebe, cette femme qui a tentée de le calmer plus tôt, de le sauver de l’humiliation. Il relâche le dos de celle-ci et avance, plus calme que plus tôt mais son visage recommence à se déformer. La rage ne sait pas se contenir en lui et le ton redevient cassant.

« – Vas-y donc Alben ! Toi qui n’a jamais connu que la Lux, que le manoir, l’hôtel de ville et le métier SI humiliant de préfet, explique nous tout ça ! Comment oses-tu cracher sur ce monde qui est le tien ?! Le seul que tu n’as jamais connu ! Reproche moi tout ce que tu voudras, j’ai fais tout un tas de bêtise et j’en ferais encore, il n’y a pas de doute à avoir mais au moins moi, je peux avoir la prétention de dire que la Lux n’est qu’un ramassis de salaud qui profite des autres ! Et j’assume en faire partie, contrairement à toi ! Est-ce que tu as seulement déjà mis les pieds à Raimyo ?! Est-ce que tu connais seulement quelqu’un de la Ios ?! Je suis certain que non, ha ha !! Tu te vomis sur les pieds mon pauvre frère et tu bâtis un nouvel empire tout aussi dégoûtant sur des morts dont tu n’es même pas capable de pleurer la perte. Je suis peut-être un irresponsable mais MOI je ne joue pas à dieu. Si c’est ÇA ton éthique alors tu sais quoi Alben, eh bien moi je te vomis dessus et je chie sur ton empire en plus ! »

Enflammé par ses propos et ne se contrôlant plus tout à fait, il cracha sur les pieds de son frère avant de ne redresser un grand sourire un peu dément, probablement, sur son frère.

« – Réalise les tes idéaux grâce à ce rang que tu déteste tant. Vomis sur la femme que tu aime, femme dont tu n’as même pas fait mention plus tôt. Ce qui est d’ailleurs une superbe preuve d’affection tien. Chapeau ! Je suis peut-être un salaud Alben mais au moins moi, je suis capable de traiter ma femme avec égard. Mel fait partit de mes projets et je n’ai jamais hésité à lui en faire part. Mais peut-être que tu préférerais que je m’occupe aussi de Phoebe ? Une femme, c’est plus difficile à gérer qu’un ours en peluche après tout... »

Une moue faussement innocente au visage, il le fixa puis se mit à rire. Il venait de le surprendre peut-être ? Après tout c’était le petit secret de son frère et s’il ne lui était pas arrivé de rentrer trop bourrer un soir dans sa chambre et de flâner sur le balcon pour vomir le contenu de son estomac, Alben aurait pu garder son secret mais bien sur, il avait fallut que lui le voit.

« – Oops ? »


[Alben, si jamais l'histoire de l'ours est de trop ou ne te vas pas, n'hésite pas à me le faire savoir, je le retirerais. J'essai surtout de me faire cogner par toi en ce moment, cher frère. x) Je sais, je suis trop bon, moi et mon âme de masochiste.]
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MessageSujet: Re: Surbooké.   Surbooké. EmptyLun 31 Jan - 19:52

Alben était fatigué. Il venait à peine de commencer en tant que Régent, de rebâtir un nouveau gouvernement, qu'il était déjà épuisé. Phoebe, dont la douceur n'était plus à débattre, s'approcha du jeune homme, visiblement blessée.

"Non Phoebe, tu n'es pas mon cancer. Bien au contraire... Tu sais que je n'ai jamais été très fort avec les sentiments, alors pardonne-moi de t'avoir parlé ainsi. Je suis juste fatigué de ce jeu politique que je dois mener tous les jours ; j'ai besoin de toi à mes côtés. Les conseils que je t'ai demandé tout à l'heure en sont la preuve..."

Il ne voulait pas perdre Phoebe, c'était la personne à laquelle il tenait le plus, avec sa mère et ses frères et sœurs, quoi qu'en disent les apparences. Alben était prêt à s'excuse auprès de Reese, de tout lâcher, de laisser tomber son aptitude froide et distante. Il était prêt à laisser son ego de côté l'espace d'un soir. Il voulait juste le silence, la paix avec son frère, avec sa fiancée. Avec tous. Il ne cherchait seulement qu'à faire le bien autour de lui mais il détruisait plus qu'autre chose.
Alben, qui était debout, à quelques pas de Reese, sentit ses jambes se dérober quand il entendit la remarque cinglante de son frère quant à L-A. Le néant. Puis la tempête. Il ne sait pas ce qu'il lui prit, mais le jeune homme s'approcha en une enjambée de son frère et lui donna un coup de poing de toutes ses forces dans la mâchoire.

"JE NE CHERCHE QUE LA PAIX ! JE VEUX JUSTE OFFRIR UN MONDE MEILLEUR, FAIRE QUE L'UROS SOIT MOINS POURRI !" Il s'écarta de son frère, qui était tombé sous le choc et la surprise. Alben marcha loin dans le bureau, se tirant les cheveux en arrière. "Je suis une merde en matière de relations humaines. Tu le sais, Phoebe le sait , tout le monde autour de moi le sait ! Je déteste Nicholas, je le hais de n'avoir pas été un père pour moi ! Tout ce que je demande, c'est une preuve de soutien !! Je souhaite seulement le bien, mais quoi que je fasse, je n'y arrive pas ! J'essaie de t'aider en réglant tes problèmes de filles mais ça ne nous rapproche pas. J'apprends que Javier est homosexuel et ça ne touche même pas. Leif et Neola sont des inconnus. On s'échange à peine quelques mots avec Maman." Voilà que les larmes lui montaient aux yeux. Pathétique, vraiment. "Mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?! Tout ce que j'entreprends échoue ou tourne mal ! Phoebe est ma seule réussite, encore que je pourrai comprendre qu'elle ne veuille pas de moi après tout ce que j'ai dit ce soir... Dis-moi Reese ! Dis-moi toi aussi Phoebe ! Dites-moi ce qui cloche ! Pour une fois que je vous demande quelque chose, aidez-moi !"

Alben était incrédule d'entendre ces mots sortir de sa propre bouche. Lui, l'homme de glace, qui demandait de l'aide à son frère et à sa fiancée. Jamais il n'avait demandé de l'aide ; sans père, il avait appris à se débrouiller seul. Mais ce soir, c'était différent. L'ennui habituel et monotone était brisé depuis la mort de Nicholas. Il était submergé, sa vie insipide changeait du tout au tout : il aimait une femme, son géniteur était mort, il dirigeait un gouvernement... Il avait rêvé de cela des années durant mais maintenant qu'il était devant le fait accompli, il ne savait plus quoi dire, plus quoi faire.


[Désolé d'avoir tardé, j'avais du travail... Mais je suis en congé cette semaine, donc je serai dispo ! Si le message ne vous convient pas, n'hésitez pas à me demander de changer.]
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MessageSujet: Re: Surbooké.   Surbooké. EmptyVen 4 Fév - 2:15

[Si vous voulez que j'édite quelque chose n'hésitez pas. Vous m'inspirez aussi.]


Les larmes de son 'frère' coulent sur les joues de Phoebe. Elle aimerait pleurer aussi, pleurer son amour qui se perd, ces frères qui se battent. Pourquoi faut-il que ce soit si compliqué ? Ne pourraient-ils pas revenir quelques années en arrière ? Quand elle se chamaillait avec Alben et grondait Reese même si souvent au final c'était lui qui la menait en bateau. Que la vie était simple pour eux, déjà intolérable pour elle. Et les mots déchirent ses forces, ils s'insinuent, ils lui volent le peu de sureté qui la rattache au monde réel. Reese était si sensible dans le fond. Les évènements s'enchainent, sur la piste les défauts, les malheurs et les peines brillent les unes après les autres. Mais si Reese et Phoebe se séparent, ils restent liés, un lien léger et souple, un mirage sans doute. Et la plume qu'il pose ne la fait pas trembler, c'était comme si toujours derrière elle il la soutenait. Parce qu'elle en a besoin, à l'instant où s'écroule son monde, où se déchire ses idéaux et sa raison. Elle a besoin de lui et de cette homme glace qui la regarde, et de ce tatouage qui embellie son corps. Et même de son père sans doute. Il lui faut son monde pour la tenir, sinon elle s'envolera. Et planera. Comme un ange.

Mais elle n'est pas faible pas devant eux. Elle est la force qu'ils ne connaissent pas, cette femme capable de supporter le pouvoir, capable de les soutenir eux alors qu'ils sont tout les trois aux bords de l'abîme. Quand Reese parle, l'usant comme d'un objet, la femme se glace de nouveau. Elle est froide, elle est gelée, elle se tiens droite, si droite que son dos pourrait se briser si Reese la touchait de nouveau. Son corps est du verre qui menace d'exploser. Et son âme enflammée se tend vers celle d'Alben, quémandant des réponses. Réponds mon amour, réponds moi et tue moi, au fond mourir maintenant cela ne serait pas si laid. Je n'aurais pas à connaître ton nouveau monde confus et terriblement cruel. Pas besoin de me détruire à ton souvenir. L'attente est longue, mais Phoebe ne mendiera pas, ne se tordra pas, ne pliera pas. Jamais. Ici, près d'eux elle est une reine pas une souillon. Ici près d'eux elle peut être la femme du Rêve, celle qui peut faire tourner les têtes, celle qui n'a peur de rien et n'a a craindre personne. Une femme qui regarde deux frères se battent, si proche, si loin. Reese a raison. Alben ne connait rien de la vie. Rien des bas fonds. Rien de ceux qui veut mettre à l'égal des Lux. S'il savait combien ils sont beaux, il n'oserait pas.

Voilà que son amour lui parle. Est-ce qu'il se ment ? Est-ce qu'il se croit quand il parle la voix lasse et le cœur toujours aussi glacé. Que fait-il ? La garde-t-il a ses côtés comme la parfaite poupée qu'elle peut être ? Imagine-t-il qu'il peut la manipuler et jouer avec elle, l'écarter de lui et de ce pouvoir qui déjà le transforme ? Son cœur se serre, son cœur s'enferme dans une cage de givre. Phoebe est si sensible et si terriblement malheureuse alors qu'il la mendie comme si elle n'avait pas le droit d'être à ses côtés. Comme s'il ne pouvait compter sur elle, parce qu'il le croit sans doute. Mais ce n'est pas important, Phoebe n'est pas une dame, pas une de ses femmes qu'il faut enlacer sans cesse et mentir pour faire plaisir. LA vérité ne lui fait pas peur. Il l'aime, elle l'aime, la vie devrait être simple. Mais il l'aime de loin, et elle l'aime au fond, ils ne sont pas habitués à se voir comme des amants. Simple, Phoebe ne sait pourtant pas quoi répondre, pas quoi dire alors que la voix lasse est pour elle. Il aurait pu la gifler que l'effet aurait été le même. Qu'il s'excuse, il ne devrait pas. Il ne la connaitra jamais, Phoebe n'est pas une femme à excuses. Elle inspire, expire, respire lentement. Elle peut être plus forte que son père. Après tout ce n'est qu'à elle de se détruire pour pouvoir peut-être les réparer. Recoller les morceaux.

La colère éclate et l'émeraude est la seule chose qui semble encore vivante. Phoebe laisse les hommes régler leurs problèmes d'homme, elle se met en vrac à ne pas interférer. Elle se détruit à ne pas être capable de les réconcilier. Rien ne se recollera. Son esprit s'agite, son cœur palpite, ses doigts se serrent contre sa cuisse. Cela lui fait mal, c'est apaisant. Elle serre encore en regrettant que sa main n'ai pas plus de force, que le sang ne puisse pas couler et la soulager de sa peine. Elle ne dit rien, elle fait la morte. Sa seule vie ce sont ces plis dans la robe, cette chair qu'elle tente de broyer, cette douleur qu'elle essaie de s'infliger. Plus fort, toujours plus fort. Comment peut-il l'enfoncer encore sans le savoir ? Son père à elle tenta juste de détruire tout ce qu'il y a de beau en elle. Sa mère, la personne qui inspire son existence, sa belle, sa muse, celle qui caressait ses cheveux est morte. Le sait-il seulement ? Sa famille toute entière est morte, ne reste que les fantômes et les regrets. Mais il continu, il avance, il étale les drames familiaux. Il est son diamant, tranchant et sans pitié. Il la blesse, il se blesse. Pourquoi ne peut-il simplement pas laisser ses doigts parler sur lui en touches de noir et blanc et elle danser même seule dans sa musique ? Ensemble, entièrement, en sont-ils vraiment capable ? Et Phoebe se referme, sans doute à jamais. Il ne peut pas entendre ce qu'elle a a dire, ce qui pourrait la soigner. Elle n'est pas importante, il est régent. Elle n'est rien. Pas importante, pas influente, pas véritablement un atout ni même une menace. Du néant. Il ne la connaitra qu'à moitié. Elle lui offrira le meilleur et gardera le pire. Pour lui. Parce qu'elle vendrait son âme pour qu'il ne choisisse pas le pouvoir, pour qu'il renaisse dans une autre famille. Pour qu'il puisse la protéger, entièrement, pleinement.

Le bruit de la chair sous le choc n'accélère pas les battements de son cœur qui bat déjà la chamade, qui s'affole sous l'étau des griffes de glace. Reese est au sol, elle ne va pas l'humilier en lui proposant son bras. Elle serre juste plus fort ses doigts contre sa chair. Son visage est pale, ses yeux sans vie. Battez vous c'est elle que vous allez tuer inconscients. Et sa voix claque. Forte, puissante, comme si Phoebe était encore leur maitresse. Seuls ses doigts et sa pâleur montrent que sa voix ment. Elle n'est pas si sûre d'elle. Elle aimerait se jeter dans la mélée et frapper frapper encore et encore.

-Cessez.


Et Phoebe bouge enfin, cesse d'être cette statue de glace, se réchauffe à son propre mouvement. Elle s'approche de Reese et elle caresse son visage blessé. Elle est tellement désolé qu'il soit là à subir les foudres d'Alben. Tellement désolée d'être là aussi et de regarder le spectacle. Elle l'embrasse doucement sur le front. Elle aimerait tellement qu'il garde son calme, qu'il devienne puissant. Se souvient-il de ses leçons ? Elle regarde ce qui se profile sur son visage. Ce n'est pas important cela non plus, ce n'est que le prix de la chair face au défi des cœurs. Chez elle le mal est juste plus profond, elle est aussi blessée que lui. Et elle lui parle doucement, pour que lui seule entende.


-Laisses moi essayer, juste quelques instants.


Essayer quoi, elle n'en a aucune idée. Alben est différent, elle ne sait comment lui parler, que lui dire et s'il l'écoutera. Et les larmes montent à ses yeux bleus. Il ne pleure pas, jamais, comme elle. Pourtant elle voit ses lumières qui scintillent et elle ne peut s'empêcher de regarder sa bague. Oui c'est sa, il lui a confié son cœur, elle doit prendre soin de lui. La lumière discrète se voile de tristesse, jamais Phoebe ne pourra regarder la bague comme elle la voyait avant. L'espoir se meurt doucement et la femme ne se jette pas à ses pieds. Elle est plus forte que lui. Elle n'a pas besoin de lui. L'espoir peut partir, elle jamais ne s'en ira. Sa seule réussite. Jamais elle ne s'en ira s'il ne le lui demande pas. Sa seule réussite. Parce que peut-être étais-je un lot ? Sa seule réussite. Ou une vulgaire prostituée ? Sa seule réussite. Je ne peux pas être seulement du bien Alben, je ne suis pas capable de l'être. Ta réussite et ta perte aussi, si je lâche prise.

-Fais moi confiance, écoutes moi.

Elle murmure, peut-être n'est ce pas suffisant. Elle se maudit de devoir le dire, elle se vend l'âme à lui expliquer ce qu'il devrait déjà savoir. Elle a entendu, comme Reese l'a entendu sans doute, elle a entendu qu'elle était un objet. Sans doute aussi précieuse que son piano ou même que ses mains. Mais elle est et reste, du domaine du tangible. De la glace, qui fond, qui pourrait trembler mais qui reste roc. Et sa voix accuse.

-Tu ne connais pas le monde de la nuit, ni les bas-fonds, ni cette vie qui gronde et qui déjà te menace. Ne la combat pas seul en aveugle, ou sinon tu vas continuer à être ce monarque qui me fait peur, qui ne peut qu'être pire que ton père. Tu veux savoir ce que j'en pense, tu as joué comme un petit et sage garnement toute ta vie. Tu as connu l'ennui, tu as subis le froid nid familial et tu es resté dedans, comme un enfant. Maintenant tu es grand, montres le et ne plie pas déjà sous les assauts du pouvoir. Sois toi, prends du recul, regardes avec une lueur amusée ce qui se passe et de deux trois mots réduis en silence les problèmes, calmes les cœurs, inspires la confiance.

Phoebe le conseille encore. Elle veut croire en lui, elle veut croire en elle. Ne pas entendre le 'aussi' et tous ces mots qui cachent qu'il ne l'écoutera pas. Il la veut elle, pas ce qui se cache à l'intérieur, ni les forces les faiblesses. La jeune femme veut l'entendre dire qu'il ne l'aime pas seulement pour son visage, pour ses cheveux, pour sa grâce et sa perfection ou même son langage et sa culture. Elle n'est pas seulement cette personne, il y a le revers, la créature, la Johansen qui couve et qui gronde, comme une louve, alors qu'elle se sent jeter au dehors.

Le froid s'avance contre le cristal sali par le pouvoir. Elle va le rendre beau de nouveau, il va l'accepter, il va l'aimer, il va oublier le diable qui le ronge. Il n'y a que les gens comme Phoebe qui peuvent vivre avec leurs démons. Elle peut lui montrer, lui expliquer, tout lui apprendre. Elle ne veut pas, elle veut retrouver entièrement son Alben. Et Phoebe s'approche cette fois ci, elle ne l'enlace pas par peur qu'il ne sente en elle un étau. Elle pose sa joue contre son torse, se laisse poser contre lui et ferme les yeux.


-Tout est en toi mon amour, ne laisses pas le reste te perdre. Ce qui Cloche c'est que l'enfant roi découvre pour la première fois le monde. Ouvres grand les yeux, écoutes et fais comme eux. Ils n'ont pas sommeil jamais, ils ne vivent pas ce monde comme nous le vivons. Écoutes les, deviens eux et tu les comprendras et tu pourras agir. Mais tu n'as pas le droit de lâcher prise, pas le droit d'être fatigué, pas le droit de croire que tu peux exiger et obtenir.

Phoebe est dure, c'est de sa faute, il l'oblige à être de glace pour pouvoir l'écouter parler. Pourtant ses paroles sont douces, son poids sur son corps, léger. Elle s'évapore Phoebe, elle deviens brume et vent, bientôt elle ne sera que la petite fiancée du régent s'il le faut. Mais elle peut être quelque chose, elle veut être autre chose. Trystan peut l'aider et le fera sans doute.

-Moi non plus je ne suis pas forte avec les sentiments.

Ce n'est pas un mensonge, juste l'exacte vérité, Phoebe et ses sentiments sont en conflits, en éternelles batailles. La jeune femme s'éloigne d'Alben et se pose contre le bureau, elle est soudain fatiguée. La première vague de tempête est passée, mais si Alben et Reese doivent régler leurs comptes elle doit les laisser faire et espérer que la haine qui les anime parte en fumée avant qu'ils ne se quittent. C'est sans doute la seule solution. Ces yeux se ferment, se rouvrent, se ferment de nouveau, la jeune femme se sent mal, malade. Ce n'est qu'un léger malaise, pas de quoi en perdre ses cheveux.
Pas encore

Elle se vomit d'être aussi laide, aussi incapable d'être forte.
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