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 Huit heures. [Jess. ~]

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Vesper E. Landerwijn

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Vesper E. Landerwijn
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Huit heures. [Jess. ~] Vide
MessageSujet: Huit heures. [Jess. ~]   Huit heures. [Jess. ~] EmptyDim 4 Avr - 20:45

    Huit heures.
    Assis à son bureau, Vesper regardait le Q.G. de la N.S.S s’éveiller.
    On arrivait, on s’installait, on parlait, on travaillait. Et tout cela avec une habitude exécrable mais dont la plupart s’était accommodée et contre laquelle il avait finit par se résigner. On écrivait, on se concentrait.
    On s’énervait.

    « Tu te fous de moi ? »
    Silence. Et les têtes se tournèrent vers le bureau dont le cri provenait.
    « Hors de question que je rectifie tes merdes encore une fois ! »
    C’était un petit jeune, une toute nouvelle recrue. Le teint cramoisi, il semblait s’en prendre à un homme de grande taille à la carrure remarquable.
    Vesper le reconnut immédiatement. Un type connu pour chercher les embrouilles. On ne savait trop pourquoi, il aimait attirer l’attention sur lui en provocant les plus faibles. Et apparemment il venait de trouver sa nouvelle victime.
    Jusqu’où une simple dispute pouvait-elle aller ? Malheureusement, le Commandant n’eut pas le temps de parier que déjà le plus grand en était passé aux mains. Le coup était parti sans prévenir, percutant la mâchoire de la nouvelle recrue. Hm… Sûrement, il était temps d’intervenir.


    « Hey ! »
    Le plus grand se retourna brusquement. Il lui aurait très certainement collé une droite s’il n’avait pas aperçu au dernier moment qu’il s’agissait de son supérieur. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais déjà Vesper l’avait agrippé par le poignet pour l’entrainer avec lui.
    Le Lieutenant poussa un soupir. Il ne pouvait supporter le bruit. Dés le matin. Les emmerdes, comme toujours. Il n’en pouvait plus. Cette fois, il ne le laisserait pas s’en sortir.
    Ca devait sûrement le plaire. De faire chier le monde. D’énerver les gens, jusqu’à en venir aux mains. Mais pas cette fois. Non, pas cette fois. Ils traversèrent la salle, longeant les bureaux jusqu’à celui du Lieutenant.

    « Attendez ! »
    L’homme essayait de l’arrêter mais Vesper le tenait fermement.
    « Attendez ! Je suis de mission. Vous ne pouvez pas m’emmener voir le Lieutenant, je dois partir ! »
    Vesper se retourna. En effet, l’homme portait bien un ordre de mission qu’il devait avoir reçu le matin-même. Sans même lui adresser le moindre regard, le Commandant s’empara du dossier et dit très calmement : « Ne vous inquiétez pas, on va s’occuper de ça. »
    Il sourit. C’était une diversion pitoyable. Prétexter une mission pour échapper à la sentence. Quelle blague. Vesper frappa sur la vitre du bureau et sans attendre de réponse, ouvrit la porte et entra.


    « Bonjour. »
    Jess Heajade. Monsieur le Lieutenant. Vesper n’avait jamais eut un très bon jugement de l’homme. Mais il n’avait de bon jugement sur pas grand monde. Ambitieux, déterminé, sûr de lui et réactif. Vesper se montrait d’un minimum polit, par cause de son rang supérieur mais n’avait jamais montré d’affection particulière au numéro un de la N.S.S. En vérité, malgré le fait qu’il était censé être la personne hiérarchiquement la plus proche de M.Heajade, il n’avait eu que très rarement affaire à lui. Vesper évitait soigneusement de le rencontrer puisque l’homme, à la critique facile, se permettait souvent des remarques déplaisantes sur son travail. Perfection. C’était le mot d’ordre du lieutenant. Tout ce que Vesper, en somme, haïssait.

    « Cet homme doit être exclu quelques temps de la N.S.S. »
    Ce n’était pas une question, pas même une demande. C’était une affirmation. La figure de l’agent blémit. Il voulu dire quelque chose mais Vesper le fit taire par un mouvement de main. Sa bouche se referma. Il tremblait légèrement.
    Seul M.Heajade pouvait faire la démarche de suspendre un agent et Vesper n’était venu qu’à simple titre formel. S’il avait pu, il aurait balancé l’homme de la fenêtre du bureau du Q.G. Malheureusement, il semblerait que cette action soit interdite et la dernière fois qu’il avait essayé, il avait été de garde de nuit pendant un mois.

    « Je me chargerai de la mission qui lui a été confié. »
    Vesper se tourna vers l’agent en souriant. Satisfaction. Sûrement, aujourd’hui allait être une bonne journée.
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MessageSujet: Re: Huit heures. [Jess. ~]   Huit heures. [Jess. ~] EmptyLun 5 Avr - 12:47

    Ce matin était plutôt calme; hier avait été une journée mouvementée mais celle-ci s’annonçait bien. Jess regardait les différents dossiers empilés proprement sur un coin de son bureau. Cela sont classés, ça m’évitera à en avoir plus à faire aujourd’hui. Il songeait, la pile de dossier ne fut plus rapidement qu’une histoire passée, et il s’adonnait maintenant à de plus profondes réfléxions. Il était maintenant paisible, et avait un regard vide. Jess trouvait cela parfois agréable de se perdre dans ses pensées. Mais son action fut rapidement interrompue par une sorte de conflit, ou plutôt une sorte de monologue avec une voix un peu trop élevée à son goût. Encore une enguelade. Il ne préférait pas intervenir, de toute façon ce genre de dispute se solve vite. Il n’y prêta plus attention et se remit à songer. Un moment passa.

    Un pas précipité suivi, d’un autre qui semblait plutôt trainer s’approchait du bureau. Tiens donc, c’est pour moi. Le bruit se faisait de plus en plus fort, et l’un des deux individus ralait. Ou semblait se plaindre. Un poing cogna contre le carreau, à la force où cela-ci frappa, l’homme semblait énervé. La porte s’ouvrit avant qu’il eut le temps de répondre, mais lorsqu’il apperçu le premier homme, il ne fut pas surpris. Il était devenu d’usure de voir Vesper entrer en furie dans le bureau pour exiger quelquechose de Jess.

    « Bonjour. »

    Il semblait très agacé, surement par la personne qu’il avait du trainer par la poignet le long des bureaux et qu’il venait de lacher; voilà pourquoi j’avais l’impression que quelquechose se plaignait et avait un pas lent. Jess était satisfait du comportement du commandant. Généralement il mettait fin aux conflits plus… sauvagement. Cependant il n’eut pas le temps de réfléchir plus que ce dernier entamma une deuxième phrase.

    « Cet homme doit être exclu quelques temps de la N.S.S. »

    Un trait typique de Vesper, exposer ce que l’on veut comme une affirmation. Rien ne devait lui être refusé, c’est surement pour cela qu’il était à ce poste maintenant. Vesper osait ce que les autres n’osaient pas, et il était le seul à pouvoir se permettre de s’adresser de la sorte à Jess. Pourtant Jess aimait cela.

    « - Je m’occupe de lui, néanmoins je vois un ordre de mission dans ta main, qui s’en charge ?
    - Je me chargerai de la mission qui lui a été confié. »

    C’était une très bonne initiative, Jess ne put qu’approuver de la tête, puis il diriga son regard vers l’agent fautif, ce dernier transpirait, et semblait être fortement mal à l’aise. Cette situation était assez comique étant donné que c’était probablement lui qui venait d’engueuler quelqu’un, et le conflit devait être plus poussé que ça pour que Vesper lui ramène l’homme.

    « Assseyez vous. »

    Ce dernier d’un pas hésitant pris place, puis ouvrit la bouche comme pour esquisser une phrase. Il était de plus en plus mal au point, et semblait avoir changé de comportement en l’espace de quelques minutes. Faire des conneries au N.S.S n’était pas forcément quelquechose de recommandé. Jess prit la parole avant lui.

    « Non, il n’est pas nécéssaire de vous entendre pour le moment. Cela fait la deuxième fois non que je vous vois dans mon bureau, la première était pour une altercation avec un collègue, et cette fois-ci c’est pour? »

    Il ne termina pas sa phrase, il attendait fermement que l’homme qui se tenait en face de lui, honteux, lui réponde et l’éclaircisse sur sa venue dans son bureau. Ce dernier tentait de se calmer en frictionnant ses mains. Il avait les yeux baissés, et étant sans nulle doute en train de regretter amèrement ce qu’il avait commit. Le souvenir aigre de sa dernière sanction semblait ne pas s’être montré instructif, et il savait sans doute que la deuxième ne serait pas aussi “plaisante” que la première.

    - Une… Une autre altercation, bégaya t-il tout de même.

    Pourquoi personne au N.S.S ne comprenait qu’enfreindre une partie du réglément se résultait en une sanction qui laissait toujours un souvenir acide? Enfin, il fallait bien quelqu’un pour les appliquer, et récidiver ici, n’était pas une bonne idée. Il ne chercha pas plus longtemps à en savoir plus sur la situation, il savait pertinemment que le responsable était en face de lui.

    « Vous vous occuperez du parking, en tant que gardien pour les six semaines à venir, vos horaires seront biensur de nuit. »

    Le concerné écarquilla les yeux un bref instant, comme s’il avait été poignardé en plein abdomen. Cette fois-ci il se souviendrait de sa bêtise. Il décrocha son regard du fautif, puis releva la tête. Vesper était toujours là. Il en profita pour lui adresser quelques mots.

    « Merci de me l’avoir amené, bonne journée Vesper. Toutefois, il me semble que sur l’ordre de mission, il n’y a pas de coéquipier stipulé, je vous laisse le soin d’en trouver un. Cherchez en coordination, la section action est mobilisée jusque ce soir. Si vous ne trouvez pas revenez me voir. »


Dernière édition par Jess Heajade le Ven 30 Avr - 7:44, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Huit heures. [Jess. ~]   Huit heures. [Jess. ~] EmptyDim 11 Avr - 1:28

    Assurément, il ne pouvait y avoir de meilleure satisfaction que d’observer cet agent, prétentieux et à l’intelligence moindre, s’affoler. Son teint était devenu d’une pâleur grotesque presque répugnante tandis que ses mains tremblaient légèrement. Il attendait simplement et silencieusement, la bouche entr’ouverte, la sentence inévitable qui tomberait. Et Vesper y prenait un malin plaisir. Peut-être un peu trop. Oh oui, il était enchanté du trouble dans lequel il avait plongé l’agent en le faisant affronter M. le Lieutenant.
    Sans aucun doute, se serait une très bonne journée.

    « Vous vous occuperez du parking, en tant que gardien pour les six semaines à venir, vos horaires seront bien sur de nuit. »
    Vesper haussa des sourcils. Il aurait été certainement bien plus distrayant de balancer l’homme par la fenêtre comme il l’avait d’abord envisagé. Mais il devait se résigner. Jess était Jess et le mieux placé pour punir ceux qui étaient sous ses ordres. Quoiqu’un peu déçu, le Commandant du avouer que c’était une punition à la hauteur du concentré d’abruti dont le fautif semblait uniquement constitué.
    Il eut un sourire satisfait. Il aimait les journées commençant ainsi.

    « …Vesper... »
    En entendant prononcé son nom, l’intéressé posa son regard sur son supérieur.
    « …que sur l’ordre de mission, il n’y a pas de coéquipier stipulé, je vous laisse le soin d’en trouver un. Cherchez en coordination, la section action est mobilisée jusque ce soir. Si vous ne trouvez pas revenez me voir. »
    Vesper plissa légèrement des yeux. Il ne faisait jamais équipe. Et il était hors de question pour lui de changer ses habitudes. Il était hors de question de chercher un partenaire.
    Il adressa un signe de tête à l'agent qui signifiait qu’il pouvait à présent disposer. Trop heureux de ne plus se trouver en compagnie de ses supérieurs, l’homme s’empressa de quitter le bureau d’un pas rapide et grotesque. Vesper le suivit du regard et lorsque la porte se referma, il dit simplement :

    « Je n’ai pas besoin d’un coéquipier. »
    Il avait repris son visage naturel de dédain et d’impassibilité. Sa voix s’était teinté d’un léger énervement qui faisait tout le charme de sa personne.

    Les agents de la N.S.S. avaient pour ordre de toujours se déplacer en équipe. Duo, au minimum. Vesper ne respectait tout simplement pas la règle. Il n’en avait toujours fait qu’à sa tête. Mais aujourd’hui, devant le lieutenant, il n’y échapperait sûrement pas.
    Il réfléchit quelques secondes. Il était hors de question qu’il fasse équipe avec un de ses guignols de la section coordination. Encore moins ces orgueilleux de la section action. En vérité, il y avait déjà très peu de personne avec lequel il aurait entamé une simple conversation et le contraire devait être tout aussi vrai.
    La seule solution… A vrai dire, il n’hésita pas longtemps. Et il était persuadé que ce qu’il s’apprêtait à dire serait immensément controversé. Mais il était Vesper. Et il envisageait que tout était mieux que de passer l’après-midi en tête à tête avec un de ces hypocrites d’agents de la N.S.S.


    « Mais si vous insistez, vous pourriez en effet m’accompagner. »
    En disant cela, Vesper espérait sincèrement que le M. le Lieutenant soit le premier à rire de lui avant de le renvoyer de son bureau. Il cherchait simplement un prétexte de réaliser cette mission seul. Avoir M. Heajade comme coéquipier serait sans aucun doute la pire des choses qui pourrait lui arriver. Le Commandant n’appréciait guère ceux qui se permettaient de remettre en question tout ce qu’il faisait comme ceux qui pouvaient se montrer trop exigeants. Et malheureusement, il attribuait ces deux traits de caractères à son supérieur.
    Non, en effet, il était hors de question de faire équipe avec aucun des guignols de la N.S.S.
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MessageSujet: Re: Huit heures. [Jess. ~]   Huit heures. [Jess. ~] EmptyDim 25 Avr - 10:39

    « Mais si vous insistez, vous pourriez en effet m’accompagner. »

    La phrase retentit dans l’esprit de Jess, mais son visage garda une expression calme. Surprenant. Jess le savait, il n’y avait que Vesper oser une chose pareille. Après un court intervalle de temps durant lequel il réfléchi, il conclu que c’était surement de la provocation, un jeu peut-être. Eh bien jouons Vesper.

    « Eh bien pourquoi pas, me dérouiller ne me fera pas de mal, et puis ça vous changera d’avoir un coéquipier. », puis il lui fit un clin d’œil.

    Cela faisait longtemps que Jess n’était pas parti sur le terrain, le mois dernier, ou avant. Et les journées sont longues au NSS, surtout lorsqu’on reste planté derrière son bureau, à regarder le plafond, faire le guignol avec son collègue, ou bien dévaliser la machine à café. C’était la une bonne occasion de s’aérer un peu l’esprit. Et puis Jess n’avait pas de réel souvenir d’avoir vu le commandant en action. C’était l’opportunité rêvée.

    C’était une simple enquête rien de bien spécial, mais en creusant un peu plus, Jess avait entendu un de ses collègues parler de récentes violences. Peut-être une occasion d’approfondir tout cela. Enfin il verrait plus tard. Il se tourna vers le précédent fautif et lui adressa quelques mots.

    « Ah, quant à vous; dehors. »

    Il acquiesça puis s’en alla, la tête baissée, les yeux rivés sur le sol. Mais quand comprendront-ils enfin que la NSS n’est pas une aire de jeux. Enfin, avec la sanction qui venait de lui être attribuée s’il recommençait il le regrettera probablement très amèrement, bien plus que celle qui venait de lui être donnée.

    Jess se leva vivement, puis griffonna quelque chose très rapidement qui semblait presque illisible. Puis il se dirigea vers son armoire; le grand placard de fer ne contenait usuellement que des dossiers, il y introduit la clé, puis l’ouvrit. Il prit alors son arme. Et claqua la porte avant de la verrouiller.

    « On se retrouve en bas dans un quart d’heures. »

    Jess traversa alors une partie du bureau qui, comme à son habitude lorsque Jess passait, était plus que silencieuse. Tout le monde semblait plongé dans son travail ne prenant pas la peine de souffler, détourner la tête de l’écran ou des formulaires sans fin. Personne ne se levait pour aller prendre un café, ou même ne le buvait s’il était en bord de table. Certains souriant nerveusement quand Jess les saluait, les yeux plissés, un petit sourire aux lèvres. Il finit par sortir de cet endroit puis se dirigea vers les casiers. Lorsqu’il poussa la porte, l’endroit était désert, c’était surprenant généralement il y a avait toujours du monde, qui revenait ou partait en mission, patrouille et tout autre ordre qui aurait pu les faire agir. Il marcha alors lentement en regardant les casiers, 113, 115, 117, 119. Le voilà. Il l’ouvrit après l’avoir déverrouillé, sur le côté droit se trouvait une photo de sa femme et de son enfant. Il ferma les yeux, cette photo lui rappelait tant de souvenirs. C’était l’époque où il travaillait de jour et qu’il se hâtait de finir ses missions pour pouvoir rentrer et voir sa famille, il se hâtait de sortir du NSS, une seule manche de sa veste enfilée, sa cravate mal mise. Puis il avait tout perdu et ne s’était plus consacré qu’à son travail, sa vie ne résidait plus que dans le fait d’agir, puis de commander. Si ce jour là il était rentré plus tôt rien de tout cela ne ce serait passé…

    Il secoua la tête comme pour sortir de ses songes et enfila son kevlar, il remit sa veste par-dessus, puis referma violement le casier, le claquement fit virevolter de la poussière dans le casier qui sortit par les fentes du haut de ce dernier. Jess détourna la tête puis s’assit sur le banc. Ses souvenirs lui faisaient mal, ils le heurtaient, la douleur était encore vive même après tout ce temps. Et son sentiment d’impuissance le rongeait. Tous ces jours où il rentrait le soir et voyait son fils crier son nom et courir jusque lui. Tous ces jours où sa femme marchait calmement vers lui puis l’embrassait. Il se plaça la tête entre les mains, sa vie n’était plus la même, lui-même avait bien vu qu’il n’était plus le même. Il avait tout perdu. Il serrait les dents et essayait de penser à autre chose, de détourner la tête de cette époque la révolue, mais il était comme captif de cette période, de cette vie. Il se perdait dans son désespoir, s’enfonçant chaque jour un peu plus dans l’abîme de sa tristesse, son impuissance, et ce qu’il considérait comme son erreur.

    Ses songes furent violemment interrompus lorsque quelqu’un poussa la porte des casiers. Jess souffla un peu, comme s’il avait demeuré sans souffle durant quelques instants puis tourna la tête vers la silhouette qui semblait ne pas vouloir bouger de devant le chambranle.


Dernière édition par Jess Heajade le Sam 1 Mai - 11:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Huit heures. [Jess. ~]   Huit heures. [Jess. ~] EmptyLun 26 Avr - 1:08

[Je m’excuse d’avance pour la familiarité du langage employé. Pauvre Ves’. Je le plaindrai presque.]

    Merde.

    Il y a dans la vie, comme on a malheureusement trop tendance à le savoir, des choses plus ou moins agréables. Agréables, ce sont celles que l’on cherche, que l’on traque, qui sont souvent si simples à trouver qu’on les manque, qui nous glisse parfois entre les doigts pour ne nous laisser qu’un gout amer lorsqu’elles ont disparues. Désagréables, ce sont celles que l’on évite, que l’on se prend de plein fouet, qui nous font souffrir et nous torture de l’intérieur, contre lesquels on se débat et contre lesquelles on perd toujours. La vie nous apprend vite à différencier ce qui nous ronge de ce qui nous construit, à rejeter ce qui nous blesse, à ne jamais tendre la main aux choses qui nous irriteraient. Alors pourquoi, pourquoi, mais pourquoi donc avait-il dit cela ?
    « Mais si vous insistez, vous pourriez en effet m’accompagner. »

    Merde, merde, merde.

    Le Lieutenant n’avait pas ri. Il ne s’était pas moqué de lui. Non. Il était resté étonnement calme. Pire. Il avait remarqué l’entorse que le Commandant faisait au règlement. Non, ce n’était pas le pire. Il avait accepté la proposition. Et Vesper, comme un idiot, n’avait rien trouvé à rétorquer. Il était simplement resté planté là, à regarder son supérieur sans même chercher à masquer cette colère étonnée qui se lisait clairement sur son visage.

    Merde. Putain de merde.

    Il avait fait une belle erreur. Bien joué Jess, bien joué… Mais pourquoi donc avait-il dit cela ? C’était peut-être par pure... provocation. Oui ça devait être ça. Provocation. Ce mot à la consonance aussi blasphématoire que son sens. Comme une injure faîte en finesse, dont le double tranchant est sévère. Echec et mat, Vesper l’était. Le bon retour des choses on aurait pu dire.
    Il n’y avait jamais de moment où il se détestait plus. Lorsqu’il était pris dans cette ironie tragique, croyant avoir battu le destin alors qu’il s’était en réalité offert à lui, s’enfermant à l’abattoir, attendant de se faire pourfendre.
    Il n’y avait personne à qui se plaindre, personne sur qui porter le blâme. Il allait juste devoir se résigner : il ferait cette mission avec le Lieutenant.

    La mission ou ce dont elle était composée, tout ça n’avait pas d’importance. Il ne lisait que très rarement ces rapports formels, souvent mal écrits, qui lui donnaient mal à la tête. Non vraiment, ça n’avait pas d’importance.
    Mais faire équipe, c’était la hantise du Commandant. Il ne se connaissait aucun allié au sein du Basha. Il avait toujours aimé faire les choses à sa façon, bien que douteuse, appréciant assez peu qu’on lui dicte une manière d’agir. Mais le Lieutenant… était le Lieutenant et, sans le comprendre vraiment, il savait qu’ils n’étaient pas tout à fait prêts à s’entendre. Mais c’était son supérieur et il allait devoir, pour une des uniques fois de sa courte et misérable vie, se taire et subir. Toute une journée. Il n’y survivrait sûrement pas.

    Il sortit à la suite de M. Heajade pour rejoindre rapidement son propre bureau. Là, il resta quelques instants à contempler les gens s’affairés à leur quotidien rébarbatif, le regard vide. Tout ceci le fatiguait. Il se fatiguait. Pour sa propre stupidité. Ou peut-être était-ce les autres, trop idiots pour le comprendre. Oui, c’était sûrement mieux de penser ainsi. Car énervé, il l’était déjà assez. Contre lui-même. Il frappa du poing sur son bureau dans l’espoir de calmer cet énervement croissant. Oui, se calmer. Il fallait se calmer.
    Il se laissa tomber sur son fauteuil pour se masser distraitement le front. Il fallait juste se calmer. Respirer profondément. C’était pourtant simple. Respirer... Non. Ca ne marchait pas. Ca ne marchait jamais. Il avait besoin de fumer.
    Qu’avait dit M. Heajade déjà ? Un quart d’heure. Ca lui laissait le temps d’entamer une cigarette. 8h35. Bientôt une heure qu’il n’avait pas fumé. C’était ça qui le rendait nerveux et irrité. Ce manque de tabac. D’oxygène. Trop longtemps.
    Il sortit de la salle.
    Il n’y avait plus que cette idée-là au fond de sa tête. Fumer. Si bien qu’il n’eut pas le temps de voir M. Heajade plongé dans sa mélancolie songeuse, repensant à son passé, repensant à ce qui avait fait sa vie et ce qu’il était aujourd’hui. Peut-être étais-ce mieux ainsi. Le Commandant n’avait jamais été doué pour les discours réconfortants. C’est à peine s’il eut le temps d’entendre le claquement de casier. Et il percuta quelqu’un de plein fouet.

    On pouvait dire, d’une certaine manière, que c’était ‘la goutte d’eau qui fait déborder le vase’. Bien sûr ce n’avait pas été de la faute de ce pauvre type. Ce n’était pas de sa faute, vraiment. Mais il avait fallut que cela soit Vesper. Vesper énervé. Vesper n’ayant pas fumé.
    Alors, tout se déroula vite. Le Commandant empoigna l’homme par le col, l’agrippant d’une poigne féroce, et d’un coup de bras, il le propulsa, avec toute la force de son énervement, à travers le couloir. L’inconnu tomba avec bien peu de grâce, se redressa brusquement, surpris et déboussolé, laissant clairement apparaître son visage. Assez jeune, pâle, de grands yeux bleus, le tout surmonté de remarquables cheveux blonds. Il aurait pu être beau s’il n’avait pas porté cette tenue indigne d’un officier de la N.S.S. : simple jogging, sweat noir à capuche, celle-ci ayant due tomber lorsque Vesper l’avait envoyé balader. Mais avant même que le Commandant ai pu lui faire part de son avis concernant son mauvais goût vestimentaire, l’homme se releva précipitamment avant de s’enfuir en courant.
    C’est alors que Vesper aperçu le Lieutenant, près des casiers. Il lui adressa un signe de tête en direction d’où le garçon avait fuit et dit sur ce ton naturel et dégagé :

    « Il n’y a que moi qui pense que cet homme n’appartient pas à la N.S.S. ? »
    Et il eut un sourire cynique, presque mauvais. Presque.
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MessageSujet: Re: Huit heures. [Jess. ~]   Huit heures. [Jess. ~] EmptyLun 26 Avr - 23:46

    C’était Vesper. Il souriait et semblait attendre une réponse, il m’a parlé? C’est en replongeant dans ses songes qu’une vague phrase lui revint à l’esprit. Il prit le temps d’y repenser, puis après quelques secondes il bondit, les pupilles dilatées, rondes et profondément noires. Mais comment j’ai fait pour faire passer à la trappe une information comme celle-ci? Il s’efforça de parler sur un ton calme :

    « Eh bien vous n’êtes pas le seul Vesper ! »

    Enfin une occasion de se remettre à l’action, ses anciennes interventions défilaient dans sa tête, et son cœur battait de plus en plus vite; un sourire apparut sur le visage de Jess, il semblait ravi. Il s’imaginait ce matin avoir affaire avec une occasion de se dérouiller un peu, qui resterait cependant assez banale, pas plus amusante qu’une patrouille. Mais là c’était plus qu’une occasion. C’était presque un cadeau que Vesper lui avait fait avec sa réponse, qui pour Jess avait sonné comme un défi. Il se mit alors à courir en suivant le fugitif, et fit un signe de la main, indiquant à Vesper de le suivre, le lieutenant ne doutait en aucun cas de la réactivité et de l’hyperactivité de son partenaire pour cette mission, il était persuadé que dans les secondes qui suivraient Vesper serait déjà à ses côtés, si ce n’est en avant, en train de s’attaquer au suspect.

    Ce dernier se dirigeait vers Dillen Town à toute allure, eh bien si ce n’est pas quelqu’un de pressé ça! Il s’enfuyait à une vitesse qui intriguait même Jess, il avait beau avoir de l’expérience dans le métier, lui n’avait jamais vu d’aussi bon coureur. Chacun des pas du fuyard martelaient le sol à de courts intervalles, les passants s’écartaient, râlait et emmetaient tout sortes de cris fortement comparable à un poulailler. Cette foule dont le seul but était de ne pas être importuné par des imbéciles qui bousculent et qui poussent sans même retourner d’excuses, se plaignait, observant également la poursuite en cours. Une sorte de couloir se formait à travers ces personnes, probablement dû au passage de l’étrange individu qui, en bousculant un certain nombre de personnes, facilitait maintenant leur déplacement en leur offrant presque une chemin tout fait jusqu’à lui, cependant avec la masse imposante de cette foule il était surtout question de ne pas le perdre de vue. Il pouvait très bien tourner dans une petite ruelle, tout comme il pouvait très entrer dans un magasin sans que l’on s’en rende compte. Les piétons se plaignaient, râlaient ou bien encore insultaient l’homme qui continuait de tracer son chemin tant bien que mal. Leurs jérémiades empêchaient Jess de se concentrer sur les pas de cet homme. Il réfléchissait tout en courant, comme il avait l’habitude de faire, mais ou est-ce qu’il va, il n’y a pas grand-chose dans le coin où il pourrait nous semer facilement… Le quartier des affaires n’est pas l’endroit idéal pour se faire discret surtout à la vitesse où il se déplaçait et à sa tenue vestimentaire que Vesper devait avoir mémorisé aisément. Jess eut alors comme une illumination, une idée venait de lui traverser l’esprit, une hypothèse pour être plus exact.

    « Vesper! Je crois savoir où il compte aller, Les papillons, ça te dit quelque chose ? »

    C’était presque si prévisible qu’il réfléchit à deux fois avant de proposer cela à son coéquipier, s’il faisait une erreur il n’aurait pas eut l’air bête, la fine tête du NSS, fait faux bond et perd le fil de la poursuite à cause de supposition presque trop hâtives. Toutefois, c’était une intuition et il avait appris à faire confiance à son instinct. S’il se dirigeait aux papillons la poursuite se serait forcément corsée, les rues plus étroites et le même flux de passants leur auraient compliqué la tâche. Jess aimait le défi, et il ne doutait pas que Vesper soit du même avis, il paraissait cependant contrarié, très. Mais il ne se posa pas trop de questions quant à son humeur. Il chercha brièvement la cause de cet état puis conclu avec une anecdote; Oh, des fois le manque de caféine me met dans le même état.

    Son intuition lui donnait pour l’instant raison car la personne à la course plutôt rapide, longeait maintenant une longue avenue qui débouchait alors sur un petit nombre de rues plus petites, plusieurs d’elles menaient aux papillons, les autres n’étaient que des cul-de-sac. Il ne fallait pas le perdre de vue, se diviser ne les aurait probablement pas aidé. L’individu recherché ne se confondait toujours pas dans la foule et c’était encore sans problèmes qu’on le différenciait. Par chance d’ailleurs, car le lieutenant se doutait que cela ne continuerait pas. Vesper semblait ne pas décrocher son regard du suspect, et c’est sans réserve qu’il écartait les personnes barrant son chemin. Eh bien il n’y va pas de main mortes.

    Trois routes s’imposèrent alors. Les passants grouillaient encore plus que précédemment, et cette fois-ci les bruits se faisaient encore plus nombreux. Les têtes défilaient et c’est tant bien que mal qu’il tentait de repérer à nouveau le suspect. Il tourna alors la tête et regarda le commandant. On aurait dit qu’il fixait un point derrière toute cette foule sans pour autant être dérangée par cette dernière. Il sait encore où il est.

    « Vesper prenez les devants, je n’arrive pas à le localiser avec cette foule. »

    La réponse ne tarda pas à se faire savoir, et c’est satisfait que Jess suivit Vesper. Cet homme qui les baladait depuis un certain moment finirait bien par s’épuiser, et bientôt il aurait à se confronter aux deux officiers. Ou bien il aurait réussi à s’enfuir. Cependant, cela, il en doutait fortement.
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Vesper E. Landerwijn

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